Agrimonia - Rites Of Separation

Chronique CD album

chronique Agrimonia - Rites Of Separation

Troisième album d'Agrimonia et je daigne réellement me pencher sur ce groupe de Göteborg formé avec des membres de Martyrdöd et d'Acursed.

 

Pourquoi m'intéresser à ce groupe seulement maintenant ?

La raison en est simple : ma vision étriquée d'un genre qui, s' il ne pratique pas le Bupp - U – Dupp - U- Dupp … du D-Beat, ne franchit pas, le plus souvent, le pavillon des mes oreilles. De plus, si les morceaux dépassent les deux minutes, trois pour être généreux, le groupe rejoint directement la case méprisée des gars qui se la pètent.

C'est stupide, j'en conviens. Vous ne faites que des choses rationnelles et intelligentes vous ? Je vous plains, si c'est le cas.

 

Cinq titres seulement sur un album. Non mais les Suédois ne se moqueraient-ils pas un peu du monde fermé du punk clouté par hasard ?

Un album qui demande plusieurs écoutes pour en saisir les subtilités, oui les subtilités, mais je crie au scandale là !!

Okay, Fall Of Efrafa a déjà défriché depuis belle bluette, la terre aride de ceux qui ne pratiquent pas l'agriculture, juste le pillage, la chasse et la cueillette.

Mais Agrimonia fait partie des groupes du paléolithique qui ont droit au chapitre, sans jamais copier leurs collègues de Brighton. Et là où ces derniers ont perdu leur punk touch sur leur dernière sortie en date au profit d'un post-machinchose, Agrimonia brandit encore l'épingle à nourrice en cas d'écharde dans le pied, sans désinfection aucune.

Tétanos power donc.

 

Ainsi, Agrimonia joue bien du Crust, dans le fond, là-bas, à gauche, surtout pas à droite, malheureux.

 

En témoignent le chant grondant, presque Death, de Christina, les guitares rapides et abrasives, la rythmique parfois primitive. Le fabuleux "Talion" tape ainsi, d'entrée, dans le Neo plus ou moins classique, sans pitié.

Mais l'ensemble nous promène, le plus souvent, à travers des contrées glacées faites de nappes brumeuses de claviers (l'intro de "While Life Lies" et de "Awaiting"), de leads ultra mélodiques mais d'une efficacité monstrueuse, de breaks travaillés mais coulant de source.

Pourtant, jamais Agrimonia ne perd de vue la férocité du genre ("Hunted") et les breaks de sauvages ("While Life Lies", encore).

Pas évident de dégager un morceau plutôt qu'un autre même si j'en ai cité quatre sur cinq. Agrimonia embarque, emmène et pulvérise les repères binaires, la rage toujours chevillée où elle fait le bien. Rites Of Separation s'écoute d'une traite, l'hiver, à la bougie, le cœur noir, l'écume aux lèvres.

 

Non, je ne vire pas au gothico/beumeux du pauvre mais force est de constater qu'Agrimonia a pondu une œuvre qui fera frémir les grognons et les blasés du Crust.

Dans les cas contraire, il paraît que Miley Cirus montres ses fesses avec une naine bondage en guise de godemiché.

Il paraît.

 

 

 

 

photo de Crom-Cruach
le 24/02/2014

4 COMMENTAIRES

Jimmy Jazz

Jimmy Jazz le 24/02/2014 à 11:34:49

Ca sent bon ce truc.

cglaume

cglaume le 24/02/2014 à 12:36:18

Ah ouais, ça sent bon dis donc !!

daminoux

daminoux le 24/02/2014 à 13:34:10

il faut que je me plonge dans cette album. trés proche d'un Downfall of Gaia aussi...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 24/02/2014 à 18:15:50

Downfall Of Gaïa avec la pêche, alors.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements