Carcharodon - Roachstomper

Chronique CD album (51:53)

chronique Carcharodon - Roachstomper

Ces 4 italiens font pitié à s’auto définir comme du « macho métal », à prendre la pose dans leurs belles chemises blanches… et il me font bien marrer - genre pas drôle - quand, à l’écoute de leur dernier titre, "The Sky Has No Limits", on se rend compte qu’il s’agit d’un copié-collé du tube de 1993 des 4 Non Blondes, "What’s Up"… Est-ce volontaire, faudrait-il que je me déride et prenne tout ça comme une énorme blague pour de vrai ?  Dans tout et n’importe quel cas, je viens peut-être de griller ma phrase de conclusion, vous direz-vous. "What’s The Frequency Kenneth ?" Reprenons les choses plus sympathiquement dans l’ordre major Tom.

 

Carcharodon est donc un quatuor italien qui nous lâche, sur le minois, son premier long format. Déjà, on en prend plein les yeux avec cette pochette. Non ? Aussi « horrible » qu’incertains puissent la trouver, au moins ils ne nous livrent pas un resucée des codes graphiques des musiques heavy. Moi, je la trouve, en fait, aussi effrayante qu’attrayante. Un peu comme leur musique, et je ne grille pas, là, une deuxième fois, une autre – possible – chute conclusive. Un non mon père car il va bien falloir que je commence à m’expliquer ce gras dans les oreilles. Effrayante donc cette musique tant elle est à la fois finement et grossièrement osée. À la fois, et le bon goût, et la mauvaise odeur du metal-rock-heavy-stoner qui part en sucette. Où comme si le surpoids ne se manifestait que sur une des deux fesses.

 

Cela peut paraître un peu compliqué je vous l’accorde, mais c’est ce qui rend cet album attrayant. Des riffs mortels qui accrochent direct VS d’autres qui ne le sont pas et qui ne le font pas. Des passages vocaux qui viendraient d’un nouveau territoire des suds (without soda) du Texas et de la Nouvelle-Orléans réunis VS d’autres un peu forcés (si si, quand même). Un harmonica et un banjo qui passent VS, rien, là en fait c’est cool et bien senti. Et stylistiquement parlant, ça fuse. Dans plusieurs directions. A l’intérieur d’une même chanson. Gros métal à double pédale qui tâche, rock-stoner « heavy as shit » qui tâche aussi, country métal qui tâche encore, outro de stades avec chants de mouettes, qui tâche aussi mais là, pas de la même couleur. Mais dans tous les cas ça bourrine sévère, 200 % "High Energy", c’est musclé, et avec ce côté théâtral (masque méchant/masque qui sourit) je peux vous annoncer (malheureusement ou bien heureusement ?) que cet album a tout d’un futur number one à nos merguez party. Oui, on se laisse facilement happer par les bons riffs et les bons morceaux qui rythment cet album !

 

Putain, fallait quand même oser ce mélange Motörhead - Weedeater - Hank 3 - Zen Guerilla - Ultra Vomit - etc , mais les gars, sérieux, faudrait quand même vraiment penser à laisser tomber la chemise.

photo de R.Savary
le 12/06/2013

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