Coheed And Cambria - The Afterman : Ascension

Chronique Vinyle 12" (39:00)

chronique Coheed And Cambria - The Afterman : Ascension

En 2012, Marillion a sorti un nouvel album qui répond ironiquement au titre de Sounds that can't be made. J'ai pris le temps de l'écouter et si nous ne sommes pas au niveau du multi-platiné Marbles, de 2004, l'album s'écoute sans temps morts avec toute cette palette de sons bien connus et bien spécifiques des formations prog. Le père Hogarth donne de la voix et les filets d'entrelacs du vétéran Rothery font leurs effets (de manche, forcément). Après le prog, c'est une affaire de goût. Il souffre de la même maladie que le fameux mouvement gothique ; la horde de suiveurs du genre qui ne supportent pas une once d'originalité par rapports aux canons d'origine. L'artwork, une technique instrumentale de haute volée, des compositions chiadées et un concept pour chaque plaque. Va pas me mettre une basse reggae là dedans malheureux !

 

Les copains des At the Drive-in plongent depuis la deuxième moitié des années 2000 dans cette mouvance, en délivrant des albums-concepts, ... heu pointus. Le groupe a un succès conséquent aux Etats-Unis et bien plus modeste sur le vieux continent. Pourtant ces briscards, en route depuis 1995 tout de même (avec une première carrière sous le nom de Shabùtie) ont une expérience, une expertise qui a tout pour les mettre dans le peloton de tête dans la liste de ceux qui renouvellent et font perdurer le genre. Proche de Rush (en référence à la voix du leader Claudio Sanchez) et des ambiances de Saga et Marillion, le prog de Coheed and Cambria est devenu au fil du temps, un classique. Le problème, c'est que eux, s'ils défendent l'idée d'albums-concept, ne se reconnaissent pas dans cette classification. D'où un imbroglio tenace pour ceux qui sont chargés de faire la com pour le groupe. D'autant plus qu'avec le temps et les nombreux changements de line-up, leur son s'est adouci, les riffs sont moins vifs et tranchants... et les ambiances de plus en plus spatiales.

Le diptyque qu'ils proposent, pourrait clarifier tout cela.

 

The Afterman : Ascension, avant The Afterman : Descension (en février 2013) voit le jour le 27 août 2012, le morceau introductif « The Hollow » est assez imparable. Il s'agit d'une conversation entre un homme et un être/humanoïde appelé Mother sur fond mélancolique porté par une belle composition au piano. « Key Entity Extraction/Domino The Destitute donne du corps au sujet au travers d'un rock-métal, on ne peux plus classique ... voilà voilà... on porte son attention sur les textes, et on n'y comprend pas grand chose. Ensuite, il faut attendre la sixième plage pour qu'il se passe quelque chose dans cet album ... ça doit être ça la clé, malin va ! Les titres qui commencent par « Key Entity » sont les plus fournis, les plus intéressants et de loin. En même temps si tout ça sonne résolument moderne, on s'ennuie ferme.

 

Pour les détracteurs et les suiveurs, le constat seras le même, le groupe use trop des ficelles pop-rock un chouias énervé pour être vraiment crédible dans leur entreprise. Seul « Vic the Butcher » remplie le contrat de base. C'est d'ailleurs le seul titre avec le morceau d'intro qui apporte de la vigueur et du sens à cet album d'une platitude effarante.

 

Ce n'est certainement pas avec cet album et la sucrerie larmoyante qui sert de final "Subtraction", que les new-yorkais participeront au futur festival annuel Prog – Résiste de mon plat pays !

photo de Eric D-Toorop
le 17/04/2013

1 COMMENTAIRE

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 18/04/2013 à 01:47:10

j'ai pas tout compris mais d'accord

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