Dismember - Dismember

Chronique CD album (42:41)

chronique Dismember - Dismember

Oui ces dépositaires du Death Metal à la suédoise ont bel et bien explosé en 2011 dans le plus triste anonymat après une vingtaine de longs et boyaux sévices…

 

Cette chronique pourrait s’adresser à ceux qui plongent dans le Death dit « old school » par les portes des très bons et plus récents Death Breath, Bloodbath, Hail Of Bullets ou Black Breath mais elle peut aussi se diriger vers ceux qui auraient peur de se noyer dans le metal de la mort devant l’ultra rapidité/violence musicale et vocale vers lequel le « style » a naturellement évolué.  Oui Dismember, comme ses copains de Grave ou Entombed, n’est plus vraiment de la musique « extrême » et devant le glissement des repères je les qualifierais davantage – comme les groupes précités mais aussi Bolt Thrower ou Immortal - de groupes de « Pure Fucking Heavy Metal » - surtout quand ceux aujourd’hui référencés comme « heavy » ne font pour moi que du hard rock à papa (des formules de chanson très rock-pop avant de la distorsion sur les instruments et puis voilà c'est tout…).

 

Après un passage au ralenti avec des albums ou des chansons un peu « pataud », plusieurs changements de musiciens et notamment le départ de Fred Estby batteur-compositeur-producteur fondateur du groupe, Dismember a réussi à nous planter avec un album de tout honneur. Super offensifs, ils ont retrouvé le rythme et la rage qui leur a fait défaut sur les albums précédents.  Peut-être avaient-ils hâte d’en finir, je ne sais pas, mais dans tous les cas c’est bien l’énergie de leurs 14/16 ans (âge qu’ils avaient quand ils ont commencé le groupe !) qui guide cet ancien nouvel album. On peut là je pense remercier les nouveaux musiciens du groupe. Du coup ils bouclent parfaitement la boucle avec des titres qui ne sont pas sans rappeler ceux de leur premier album, le plus mortel que la mort Like An Everflowing Stream. Heavy donc, rapide, chant gras mais pas « growlé », un groove de l’enfer pour des compos « coups de massue ».

Ce qui est génial avec Dismember, c’est cette capacité à nous pondre malgré des couches de gras sonore des lignes guitare mélodiquement mémorables et un ensemble audible – comparé à d’autres groupes entourés de gras de cochons. Les intro de "Tide Of Blood" et "The Hills Have Eyes", par exemple, illustreront parfaitement ce propos. C’est bien sur ce point, ces lignes guitares mélodiques super accrocheuses, que Dismember se différencie des autres groupes de Death d’alors et de maintenant. En point ultime, ils iront jusqu’à pratiquement piquer un riff d’Iron Maiden sur le grand final de "Under A Blood Red Sky", les deux guitares en harmonie bien entendu ! Génial ! David Blomqvist, guitariste de toujours du groupe, n’avait pas besoin de nous préciser qu’il mettait Dave Murray dans le top 3 de ses guitaristes favoris, on l’avait depuis ses premiers enregistrements deviné.

 

Alors voilà, nouveaux auditeurs de Death Metal « Old School », fans de « True Heavy Metal », déçus des albums précédents du groupe, craqueurs de nuques, fans du gras qui groove, Dismember est bien un incontournable et cet album est parfait pour s’en rendre compte. Et puis être fan de Metal sans écouter Dismember c'est un peu comme manger des pains au chocolat sans chocolat... et dire que l'on aime ça...

photo de R.Savary
le 04/12/2012

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