Framtid - Defeat Of Civilization

Chronique Vinyle 12"

chronique Framtid - Defeat Of Civilization

La scène crust japonaise est une des plus extrêmes et undergrounds possible.

Sans remonter jusqu'au glorieux ancêtres punks de G.I.S.M., des groupes comme Disclose (et son icône Kawakami), Hakushi, Crow, Bastard, Contrast Attitude ou Battle Of Disarm ont marqué au fer rouge tout un mouvement à cause de leur radicalité et parfois des problèmes auditifs que leur écoute engendre.

 

Autant le dire de suite, je ne suis pas un aficionado de nos amis nippons : j'aime le cochon mais supporte difficilement ses cris surtout quand la pauvre bête semble souffrir le martyr.

 

Hors la dernière production de Framtid me fait mentir : dans le cochon, tout est vraiment bon, quand il sent le razorback du bush viking.

Framtid vient d'Osaka, existe depuis une bonne quinzaine d'années et a sorti en mai 2013, un album parfaitement recommandable au nom visionnaire de Defeat Of Civilization.

Le cahier des (dé)charges d'un D-Crust barbare à souhait est, en effet ici, scrupuleusement respecté au morpion près.

Production crasseuse, compos mycosées, riffs de catcheurs, voix gutturale proche de celle de Jack Control de World Burns To Death, rares solos de primate, Framtid possède tous les ingrédients pour faire frétiller de la croupe n’importe quel amateur. Même si perso, je préfères celles des amatrices. Questions de goûts purement subjectifs.

Les vieux clichés rabâchés par les Japonais sont ici parfaitement orgastiques, à mille lieux du Dark HxC Crust ultra convenu de nos jours et qui me les brise menu menu.

Une fragrance moitié  égoût sans couleur, moitié villageoise régurgitée, chatouille ainsi notre petit groin crotté  comme si Framtid n'avait pas connu la dernière génération passée en matière d'évolution musicale. Un concept étrange que j'ai toujours eu du mal à appréhender également, l'évolution, en général.

 

Pourtant, point trop de nostalgie ici tout de même, il ne faut pas pousser le gnou dans les cailloux.  Le son de batterie très compact nous martèle la gencive du haut et fait beaucoup pour la puissance d'un album qui n'a rien à envier aux poids lourds des fjords de Sven. Le batteur a d'ailleurs la bonne idée de varier son D-Beat protocolaire par des Poumpimpapoumpim, des Rabadadatchikaaa et des Tchoukakaabam du plus bel effet. Voilà pour l'aspect technique.

 

Bien sûr les dix titres du frisbee passe très vite, tel le super typhon de base ravageant un pays aux conditions de vie déjà pas bien guillerettes. Sauf que dans le cas de Framtid, on ne demande surtout pas l'aide internationale, encore moins celle des autorités et on est déçu quand ça s'arrête.

 

くそー、それは岩

Je ne sais pas si la traduction est exacte mais l'idée est là.

 

 

 

 

 

photo de Crom-Cruach
le 13/01/2014

3 COMMENTAIRES

SNAKE

SNAKE le 13/01/2014 à 12:15:18

Il dégomme cet album!

cglaume

cglaume le 13/01/2014 à 12:27:34

Enfin des considérations technico-rythmiques à mon niveau !! Même si j'aurais ajouté un A et un tiret à Tchoukakaaa-bam !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 13/01/2014 à 18:32:49

Je suis ouvert au débat : ça peut se discuter, en effet

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