Hierophant - Great Mother : Holy Monster

Chronique CD album (27:05)

chronique Hierophant - Great Mother : Holy Monster

Un nom de groupe de cet acabit me pousse forcément à faire des petites recherches sémantiques juste dans le but de me la péter en société tout en me rappelant vaguement de mes lointaines études.

 

Un hiérophante est un prêtre de l' Antiquité qui, chez les Grecs en jupette, enfumait tout son petit monde en expliquant aux pauvres béotiens, les mystères du sacré qu'il était forcément le seul à connaître. En gros, un cureton païen.

Pourtant les membres de Hierophant ne sont pas plus grecs que le plombier polonais piquant son pain aux bons Français mais italiens comme leurs coreligionnaires de The Secret. Ils évoluent d'ailleurs grosso merdo dans le même genre de foi sonore.

Pourtant, si rapport il y a avec un groupe plus ou moins connu, je préfère les rapprocher de la joie de vivre de Martyrdödd, vous savez les pinces sans rire de Scandinavie ou d'un Black Code bien de chez nous. Les Italiens ont le même goût pour la musique cathartique, oppressante, étouffante même parfois.

En effet, si les membres de Hierophant prêche un quelconque message, il n'est pas religieux ou alors vous êtes membre d'une secte apocalyptique et nihiliste comme l'OTS (Ordre de la Tartiflette Suicidaire).

Bouffant au râtelier du D- Crust, du Sludge et du Metôl le plus noir, les Transalpins jouent donc dans plusieurs divisions.

Celle de la lourdeur la plus mammouthesque, celle de la crasse la plus bactérienne et celle de l'accélération la plus verbalisable. Le tout baigné dans un grésillement perpétuel du plus bel effet pour vos esgourdes où se distinguent à peine une basse gargantuesque empruntée à Neurosis.

Le chant sursaturé, bien que fait de braillements d'aliéné sociopathe, n'est pas lassant pour un shekel, la faute à son remarquable placement. La recherche de mélodie sur les huit titres de cette plaque de fonte reste presque vaine car le but ici n'est pas de se la jouer «  je pleure un peu sur mon sort et j'émeus le neuneu » mais d'envoyer la dépouille de Neil Armstrong en orbite avec de méchants coups de pied dans le fondement. Et il n'a pas fini de tourner le Neil.

Bon d'accord, concédons tout de même que" Son Of The Black Mirror" se rapproche d'un Crust moderne vaguement plaintif. Mais l'exception confirme la règle.

 

Finalement, Hierophant accomplit peut-être bel et bien une céleste mission commandée par je ne sais quelle divinité sanglante et frappée du casque, Kali par exemple, pour être raccord avec le personnage fantomatique de sa pochette.

L'urgence chevillée au corps, exempts de la moindre pitié, les Italiens développent une animosité peu commune qui fait sacrément du bien.

 

Féroce et compact mais sans être trop monolithique, Great Mother : Holy monster est une arme de dévastation massive possédant suffisamment de variations dans son odium pour ne pas avoir le côté écœurant du dernier effort des compatriotes déjà cités.

Deuxième album, deuxième tartouille.

 

La chronique version croûte : huit têtes creuses pour les têtes pleines

 

photo de Crom-Cruach
le 23/05/2013

5 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 23/05/2013 à 09:56:08

Disque sympa en effet ; faudrait que je me le réécoute d'ailleurs.

cglaume

cglaume le 23/05/2013 à 11:06:45

"La chronique version croûte " :)))))))))))))))))

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 23/05/2013 à 18:58:14

Dédicace à mon Lapinou préféré !

Sympa Grand Manitou ? Seulement ?
Kali va te tatanner le cucu....

pidji

pidji le 24/05/2013 à 09:10:11

Haha non mais c'est juste le souvenir que j'en avais, faut que je le réécoute j'ai dis :D

daminoux

daminoux le 27/05/2013 à 20:44:00

moins dissonant que son petit frère... mais plus direct. il ne me reste plus que de le recevoir pour me plonger dedans

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