Horn Of The Rhino - Grengus

Chronique CD album (45:35)

chronique Horn Of The Rhino - Grengus

Je me rappelle d'un reportage vu il y a quelques mois sur le diable de Tasmanie, l'animal pas le personnage de cartoon.

Savez-vous que cette saloperie sur pattes d'environ 8 kg, non content d' être absolument immangeable, de schlinguer comme un putois quand il est stressé et d'avoir un caractère faisant passé un colonel de l'armée birmane pour un disciple acharné du Mahatma, a un mode de reproduction particulier ?

Le viol.

En effet, cette charmante bestiole traîne la femelle de son espèce dans son terrier, la viole plusieurs jours de suite et pour se faire, l'empêche de s'échapper en la chopant entre ses mâchoires aux chicots maousse costauds.

Et bien, une fois posé vos oreilles sur cet album, vous serez la femelle marsupiale et Horn Of The Rhino, le mâle de cette espèce en voie de disparition.

 

Vous prenez High On Fire pour des charlots, le son du dernier Black Cobra vous en touche une sans bouger l'autre, vous trouvez la disco de Crowbar pimpante, limite gracieuse, par contre vous avez un slip dédicacé par Tom G. Warrior de Celtic Frost, que vous chérissez plus que tout.

Alors ce disque s'adresse à vous. Pauvre malade.

A ce niveau là de bourrinage, ce n'est plus un parpaing en pleine tronche que vous prendrez mais un monolithe balancé par Hulk auquel on a carotté ses chocapics. Et Hulk déteste, par dessus tout, qu'on lui pourrisse son petit déjeuner.

 

Ce bloc cyclopéen de crasse et de pus est composé d'une grosse dose de sludge fangeux assaisonné de riffs empruntés, au hasard tiens, à Cannibal Corpse, saupoudré parfois de vague touches de stoner plaintif sur le chant "(Grengus", "Drowned In Gold"). Parfois seulement, car la bête basque derrière le micro a une voix le plus souvent proche des mugissements d'un auroch s'étant coincé les gonades dans un piège à ours.

La batterie, bien que régulièrement en mode berserk (les débuts ahurissants de violence de "Under The Hoof" et de "Waste For Ghouls"), appuie également sur le frein pour rejoindre la légèreté proverbiale d'un doom gras du bide ("Brought Back") en passant par la case break de bourreau avec poils et cagoule.

Horn Of The Rhino vous prend à bras le corps, vous souffle son haleine fétide au museau, vous broie la cage thoracique, fait de la pulpe avec votre crâne et pisse sur vos restes en se marrant.

Et c'est un moindre mal quand on aperçoit la pochette de ce monument de raffinement qui transformerait le moindre Thésée en utilisateur obligé de prothèse anale. La mythologie en prend un sacré coup.

 

Une fois sorti du terrier du diable, le troufignole en choux-fleur et la tête vide de toutes métaphores graveleuses de collégien, il vous restera toujours une arme imparable contre votre voisin ayant décidé d'apprendre à jouer du djembé à trois heures du matin.

 

Bestial 

photo de Crom-Cruach
le 01/04/2013

3 COMMENTAIRES

daminoux

daminoux le 01/04/2013 à 16:27:32

Et tu remplace la femelle du diable par un lapin ça sent le gang bang assuré..... merci pour cette petite kro de pâque....

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 01/04/2013 à 16:52:13

C'est un plaisir... aïe du mal à m'asseoir moi.

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 01/04/2013 à 21:50:18

visuel classieux O.o

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements