Imprecation - Satanae Tenebris Infinita

Chronique CD album (40:02)

chronique Imprecation - Satanae Tenebris Infinita

Malgré une carrière débutée en même temps que celle de Kriss Kross, Imprecation n'a jamais été vraiment sous les feux de la rampe. Une discographie rachitique au possible et une discrétion exemplaire: voilà la clé du non-succès! Mais au diable ces veules considérations! Imprecation démoule un nouvel album qui saura flatter les revêches oreilles des vieux schnoques du Death Metal vétuste et poussiéreux! 

 

Avant même de glisser un doigt dans la rondelle d'Imprecation, on peut en deviner son contenu: un artwork signé Chris Moyen, un label qui ne sort (presque) que des petites pépites et un titre en Latin cliché à mort... tout indique que ce groupe US tape dans le Death Metal aux ongles jaunes et à l'haleine forte. Et c'est bien le cas! Imprecation ouvre les portes du monde merveilleux du Old School imbibé de jus de cimetière, une atmosphère morbide qui sent bon les années 90 et un grain de son aussi poissard que grumeleux et cryptique. En clair, Satanae Tenebris Infinita se torche gaillardement les fesses avec la joie de vivre et les galéjades... et ça, c'est super trop d'la balle, n'est-ce pas?

 

Une fois le décor planté, on peut se vautrer dans le Death Metal archaïque de ces vieux pirates du Death US. On sort sa pelle et son seau et on file déterrer les grands Anciens du genre pour s'en badigeonner partout. Si les vieux chefs-d'œuvre d'Incantation, Godless Rising, Brutal Distortion, Encoffination ou encore les joyeux turlurons de Carnage vous donnent envie de faire l'hélico avec la guiche, ne cherchez pas plus longtemps votre bonheur: Imprecation vous attend. Tout ce qui (dé)compose cet album suinte de la hargne rampante du Death Metal d'antan. Des tempos adipeux, un son gélatineux, des vocaux d'outre tombe, et des ralentissements qui vous traînent la couenne à la frontière entre le royaume des morts et le Doom le plus noir foncé qui soit.

 

Imprecation n'apporte rien de neuf au Death Metal, mais qui a envie de peaufiner ce qui est déjà un aboutissement? C'est pas vous.
Pas moi.


On se prend une grosse tartine de Death Metal pur jus, sans colorant ni fanfreluche bancale. C'est cru, direct, massif et l'ambiance est absolument parfaite... EVIL d'un bout à l'autre des neuf titres qui parfois se font chatouiller la tripaille par de fantomatiques nappes de synthés qui renforcent le feeling apocalyptique de cet album jouissif. Linéaire, délétère, hypnothique, Satanae Tenebris Infinita vous harponne l'âme et ne vous lâche plus. 

 

Un album tout bonnement excellent qui remet les idées en place. A réserver aux vieux croûtons de la scène sauront se délecter de ce coulis de macchabées!

 

┼ Death Metal Eternal ┼

 

photo de Cobra Commander
le 07/11/2013

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