King Khan & The Shrines - Idle No More

Nouvel album -le premier pour Merge-, de King Khan & the Shrines, Idle no more réitère la qualité de l'excellent Arabia Mountain des Black Lips, dont il est de toute évidence proche dans son instrumentation étendue et de par la qualité de morceaux.

En effet, ses douze compositions dépassent le spectre du rock garage, imposent de belles mélopées passées au filtre de cuivres pétaradants ou d'un rock urgent, et incitent à ne pas décrocher de l'opus ainsi formé, assez élevé pour qu'on y revienne de façon régulière. Des titres comme "Bite my tongue" et son folk-rock cuivré, justement, après le fin et emporté "Born to die", valorisent demblée un ouvrage soigné et accompli, qui marquera la rentrée puisqu'appelé à paraitre le 2 septembre prochain. Illuminé par des "papapapaa" ("Thorn in her pride" et ses choeurs avenants), il est de ceux qui, sans tarder, s'avèrent irrésistibles et génèrent l'enthousiasme. Ayant de plus l'intelligence de ne jamais se montrer bêtement frontal, King Khan fait dans le rétro nerveux mais mélodique ("Luckiest man"), enchaine un peu plus loin avec un morceau plus "sirupeux" également magnifique intitulé "Darkness", et bluffe son monde dès le premier volet d'Idle no more.

Si le spatial "Pray for Lil" calme lui aussi le jeu, la magnificence garage-pop ornée de cuivres est à nouveau de mise sur "Bad boy" et chaque titre sera à son niveau tubesque, s'inscrivant dans un ensemble hautement pertinent. C'est le cas par exemple de l'alerte et obsédant, grâce à son refrain simple, "So wild", du bluesy et wild "Yes I can't", et d'une fin d'album marquée par la classe tranquille d'"Of madness I dream", aux zébrures noisy bienvenues.

Très bonne sortie donc, que ce premier jet signé King Khan pour l'écurie Merge, laquelle  s'en réjouit surement déjà.

Refuse to keep silent

le 07/12/2013