Kop - Acció Directa

Chronique CD album (39:28)

chronique Kop - Acció Directa

Kop a été créé en 1998 avec comme base, trois membres de l'excellent groupe de Punk/Hardcore Speereth : Juanra, Josep et Txero. Kop est un groupe engagé politiquement de façon excessive et qui s'exprime en espagnol, en catalan et en basque.

Pour bien faire comprendre à nos chers lecteurs que les membres de Kop ne badinent pas avec cet engagement, voici un anecdote concernant le chanteur Juanra.

En 2001, ce dernier disparaît dans la nature suite à un mandat d'arrêt internationale lancé sur sa personne pour collaboration présumée avec l'ETA.
En Janvier 2002, Juanra est arrêté en Hollande et conduit à la prison de haute sécurité de Vught en attendant son extradition vers l'Espagne. Il est condamné à cinq ans de prison après un long procès à La Haye, pour avoir collaboré avec le groupe armé indépendantiste. En Octobre 2003, il est extradé vers l'Espagne. En mai 2007, il est libéré et reprend ses activités... musicales.

 

Loin de moi l'idée de cautionner l'ETA et les horreurs perpétrées par le groupe armé mais avec ce préambule j'ai voulu montrer que nous n'avons pas affaire ici à une bande de mickeys qui se la joue dans une salle de muscu ou qui met des bonzes entrain de cramer sur la pochette de ses albums.

 

Kop est partisan de l'action directe comme le martèle le premier titre de la galette. Marteler est un verbe parfaitement adéquate pour décrire en partie la musique de Kop. En effet ,la base Hardcore Metal du groupe se double parfois de sons electros faisant fortement pensé à un Tagada Jones période L'Envers du décor.

Le son est très propre presque clinique renforçant encore les relents Indus Metal de l'album. Cette impression se renforce à l'écoute du troisième titre," Antinazis", qui n'est ni plus ni moins qu'une reprise du titre" Warp City" de Ministry présent sur l'album House Of The Molé. Al Jourgensen doit sourire de sa tombe.

Comment ? Il n'est pas mort ? Flûte, les apparences sont parfois trompeuses.

 

Par sa précision chirurgicale et son classicisme, la musique de Kop, certes très efficace, pourrait passer pour froide voire sans âme. Mais c'est sans compter sur le chant de Juanra.

J'ai déjà parlé dans une autre chro des vertus de l'espagnol utilisé dans les musiques revendicatrices, je n'y reviendrai donc point. Alors parlons de la voix du bonhomme.

Possédant un organe particulièrement guttural et rageur, le front man de Kop pourrait donner des leçons à une plâtrée de chanteurs de Hardcore. Rabâchant des refrains simples pour nous les enfoncer dans le crâne, Juanra est soutenu dans sa mission dénonciatrice par les chœurs de bœufs de ses complices évoquant une horde de hooligans assoiffés de baston. Rien d'étonnant quand on considère le nom du groupe en fait.

 

Engagé et extrémiste dans sa forme comme dans son fond, le son de Kop ne s'écoute pas de façon distraite. Il vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher même si on est en droit de ne pas partager toutes ses prises de position.

photo de Crom-Cruach
le 16/04/2013

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