Loco Muerte - Traicion Bendicion

Chronique CD album

chronique Loco Muerte - Traicion Bendicion

J'ai honte.

Ouais, j'ai honte. Car bien qu'ayant ouï la réputation flatteuse du groupe dès la sortie de son premier effort, Máquina De Guerra, en 2011, je n'avais, jusque là, jamais posé une oreille sur leur musique.

Loco Muerte vient de notre pays en évitant soigneusement d'y adjoindre l'adjectif habituel car, hormis les paysages, je ne vois vraiment pas en quoi la France peut-être un « beau pays », surtout en ce moment.

A la première écoute, pas facile de se rendre compte que les Coreux en question portent le béret, la baguette et le camembert syndicaux.

En effet, tout d'abord, le chant est en espagnol. Premier bon point pour pondre une musique agressive : puta sonnant mieux que péripatéticienne selon moi.

En second lieu et bien... il n'y a pas de second lieu car il y a belle lurette que le HxC frenchouille pond des albums avec un son puissant et des compos chiadées, qui n'ont rien à envier aux grosses machines ricaines. Strike Back est un bon témoignage d'une scène en pleine santé.

Mais Loco Muerte n'évolue pas dans la même sphère que le très bon groupe précédemment nommé.

 

Pose.

Ma chronique commence moi-même à me saouler à ce stade. Je n'ose m'imaginer à votre place.

Reprenons et soyons synthétique.

Loco Muerte pratique un HxC Metal totalement indispensable, décomplexé, éminemment prenant et jouissif.

Trop rapide ? Okay.

Développons.

C'est très simple en réalité, dès les premiers accords de la plaque, une envie irrépressible de se prendre pour Speedy Gonzales en pleine montée de mezcal nous saisit le scrotum mieux que la main experte d'Oivia Del Rio, au hasard, pour les vieux libidineux.

Pourquoi ? Car il est évident que les gaziers prennent un panard monumental à aligner les riffs à la Rocky George et les chœurs à la Mike Clarke, le tout avec un entrain plus communicatif qu'un porte parole d'Areva annonçant les bénéfices records des actionnaires de cette boîte de merde, le nez saupoudré de talc colombien.

Les connaisseurs auront ainsi identifié une influence du groupe. Le premier qui me parle de nucléaire ou de Pablo Escobar sera enterré jusqu'au coup dans une crèche de fourmis bulldogs.

 

Mais watch out, Loco Muerte ne plagie à aucun moment la bande de Mike Muir. Si influences il y a, elles sont parfaitement digérées et régurgitées pour accoucher d'un gros poupon agité, en muscle car et portant le bandana. Basse pimentée, rythmique à la machette, chant acéré de chicano gavé d' enchiladas à la coka, moshparts de Zapata, fougue de Poncho Villa : le bonheur en gros avec du chorizo sur le sombrero. Sans jamais se moquer, en alignant pourtant les clichés, Loco Muerte force le respé (pour la rime). 

Anus sur le cactus, la pochette est particulièrement soignée dans un style vaudou - tattoo - dia de muertos du plus bel effet.

 

Funs, nerveux, bourrins, speeds, et tralala la weed, les Essoniens posent leurs cojones sur la table pendant le dîner de famille. Tant pis pour les gnangnans qui les trouvent trop poilues.

Pour l'épilation du maillot, veuillez changer de casa.

photo de Crom-Cruach
le 22/01/2014

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 22/01/2014 à 12:26:12

J'avais bien aimé le morceau Youtubeux que tu m'avais-zenvoyé. Faudra que je creuse tiens !

daminoux

daminoux le 22/01/2014 à 13:24:05

le premier était trés marqué pas ST. il faut que je l'écoute ce petit nouveau

yo-mags

yo-mags le 01/03/2014 à 17:09:57

Ça fait deux jours qu il tourne en boucle !!! Vraiment bien je trouve et franchement, enfin des coreux français qui ce prennent pas pour des clones de terror ou sick of ça fait sisire !!

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