M:40 - Diagnos

Chronique CD album (34:51)

chronique M:40 - Diagnos

« Rôôôôh, encore un groupe de crustouille suédois. Super original !! Merci bien, je passe à la chronique suivante. Je consomme mais il ne faut me prendre pour un poulpe tout de même. Je consomme de façon « raisonnée » moi !

Je pense à la planète et au plancton. »

 

Tant pis pour toi, lecteur blasé.

J'épargne d'entrée aux autres, la discographie et l'historique d'un groupe que j'ai découvert il y a deux mois, j'ai passé l'âge de me la raconter (quoique...), pour me concentrer sur la présente plaque.

De plus une chronique de leur précédente sortie, par l'ami Sepult', est disponible sur votre site préféré.

 

M:40 est tout d'abord le nom d'un fusil de sniper américain. Et bien quoi ? Vous vous attendiez à la référence d'un distributeur de nounours en guimauve ?

En ouverture, le titre "Diagnos" commence de façon plutôt routinière : on envoie la purée et on réfléchit après. Mais rapidement, une cassure de rythme, faisant penser à un Breach période Venom, nous cueille par surprise. Le hurleur en chef s'arrache les cordes vocales et fait dans la démesure en rappelant parfois celui d' Ursut.

Le deuxième morceau possède également cette rythmique particulière et ces breaks post-machin accouplés à une violence crue et caricaturale.

"Slu Pa Alt" calme le jeu en entonnant une intro quasi incantatoire, avant de déchaîner les foudres des cieux. Souffrance et furie destructrice s'accouplent pour finir en un larsen malsain.

Le début de "Krossad" est lui aussi très commun mais sa rage primitive le hisse à un autre niveau, celle d'une décharge expiatoire.

La légère dissonance de la première minute de "Vack Mig Vid Slutet" n'annonce également rien de printanier : ici c'est le froid de l'hiver et de la mort qui prévaut.

Le malaise perdure jusqu'au dernier titre, "Syndabook", un mid-tempo annonçant la fin des temps. Pas loin d'un Neurosis ayant encore des cartouches dans son barillet, pas l'ersatz du dernier album donc.

 

Vous l'aurez compris je pense, chaque titre de l'album contient son petit lot de surprises même si les amateurs de gros Crust/D-Beat primaire auront des repères rassurants pour flatter leurs tympans amochés. Mais les Suédois n'hésitent pas à dépasser les sacro-saintes 2 minutes 30, qui doivent tout dire quand on joue du Punk/Hardcore.

M: 40 arrive ainsi à se démarquer d'une scène actuellement bourrée de groupes talentueux, mais un poil répétitifs dans l'exécution de leurs nuisances sonores. Le groupe se forge une réelle identité musicale à l'intégrité absolue.

 

Nous entraînant dans une spirale de sentiments extrêmes, les Suédois ont composé un album riche et dénué de la moindre joie. Certains verront dans cette galette, une énième production de Crust moderne bouffant aux râteliers du screamo/emo, pour moi il n'en est rien : trop vindicative, trop écorchée, trop indépendante, trop imprégnée d'une frénésie glaciale. 

photo de Crom-Cruach
le 29/03/2013

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 29/03/2013 à 13:13:28

Comment donc Cromy: mais il n'y a pas de lecteur blasé sur CoreAndCo voyons ! :)

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 29/03/2013 à 19:11:18

Je pensais aux "false", la minorité of course.

daminoux

daminoux le 31/03/2013 à 23:01:49

c'est bon ton petit crust..... bien sombre, sans chichi..

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