Madonagun - Grovel at her feet

Chronique CD album (40:37)

chronique Madonagun - Grovel at her feet

Siège de W9. Le patron de la chaîne à son équipe de producteurs.

 

"Bon les gars, votre taf pour Les Ch'tis à Las Vegas c'était du pur génie : des débiles qui dansaient moins bien que des myopathes un soir de Téléthon, qui parlaient si bien français qu'il fallait sous-titrer, j'ai bandé.

Votre taf sur Les marseillais à Miami, c'était superbe. Des cagoles stupides, des feignasses bodybuildées aux accents me rappelant mes pornos des 70's. Le tout sur fond d'engueulades : superbe.

Mais c'est la crise. Il me faut plus d'engueulades, plus de sang, pour moins d'argent. J'attends vos idées pour vendredi prochain."

 

Le vendredi vint bien vite, les producteurs fouettaient tellement que leurs anti-transpirants n'y faisaient rien. Muets face au boss, un petit stagiaire encore boutonneux, affichant une coiffure emo prit la parole tout en servant un café au patron :

 

-Moi j'connais des gens avec des cheveux longs qui passent leur temps à me traiter, lol, ils vous coûteront un pack de bières et ça finira dans le sang mdr.

-Continue puceau, et ajoute un sucre ! répondit le boss.

-Vous mettez des musiciens de différents styles de métal, de la bière, le tout enfermés dans une salle de répète de 15m². En deux jours ça saigne. Le mieux c'est qu'ils s'expriment en growl et en rots (sous-titres assurés), et qu'avec un peu de chance le résultat musical sera aussi bordélique que vos projets de TV réalité (L5&co remember).

-Ouais mais nous on veut aussi du cul ! rebondit le boss

-Ils vous montreront le leur sans rien demander.

 

Ainsi le stagiaire fit passer un casting sauvage dans Paris.

Il choppa Mark et D.K pour la section rythmique, venus du monde du black métal.

Un chanteur nommé Mattjö qui faisait du grunge, du punk puis du thrash...

Un clavieriste (Nach), qui, comme tous les clavieristes, ne pouvait faire qu'une chose : du métal prog'

Un guitariste (Voron) du métal indus, un autre (Julien) qui...a les cheveux courts.

 

Après avoir montrés leurs culs en rotant durant 24h, les musiciens commencèrent à s'intéresser à la musique. Au début il n'était pas question de se parler, chacun touchait son joujou dans son coin. Puis, un nouveau pack de bière fut livré par la prod'.

Et là tout commenca. Madonagun était né

 

Depuis l'introduction, qui est un véritable ascenseur qui pénètre les antres du Diable ("The descent"), jusqu'à la conclusion qui referment en douceur les portes en feu de l'Enfer (The burning gates") : les musiciens se sont découverts une passion commune pour un métal dur, mais pas brut, un métal sombre mais pas noir, un métal à la fois progressif mais aussi direct.

A la première écoute l'album est touffu, voire même confus.

 

Difficile de s'y retrouver, le bassiste en fait les frais, le son (de qualité) ne l'avantageant pas !

A ses côtés, le batteur a un son un peu plus "creux" mais distinctement audible. Le tempo n'est que rarement rapide et la panoplie du batteur est déroulée de manière plutôt classique.

C'est d'ailleurs ce qu'on pourra souligner pour chacun des membres : 

-un guitariste aux soli rapides, teintés heavy

-un guitariste qui hache menu. Le riffing est tout de même sympathique et donne un résultat intéressant parfois même marquant.

-Le clavier bien audible lui, a ce son aux allures un peu cheap (style arcade 80's) mais avec le son piano et les nappes ambiantes combinées ça donne une véritable ambiance.

Puis on a un chanteur qui sort la grosse voix pour des lignes hardcore, ou des passages plus death, sans parler d'un chant plus mélo, plus heavy ou des passages de crooner ("Chaos seeds") voire criards ("Twilight of the men").

Bref, il y a beaucoup de choses à assimiler, les titres étant à géométrie variable.

 

Plus de 40 minutes, le résultat aurait été usant.

Ca tombe bien, 40:37 minutes d'après ma montre "à quartz étanche à 50 mètres".

Mais le résultat est sans appel : tout le monde a trouvé sa place. Seul un guitariste peut jouer les fantaisistes avec ses soli, sans cela les autres jouent de manière un peu plus classique pour un résultat paradoxalement...original.

 

Si l'album n'a pas marché à W9, il a eu du succès auprès du boss de Great Dane Records, qui a senti un autre bon coup...

photo de Tookie
le 07/03/2013

2 COMMENTAIRES

Latino Punk

Latino Punk le 16/03/2013 à 11:02:49

Cool de ne nous donner que l'intro à écouter... Ok je sors, et je vais sur le site web du groupe. N'empeche...

Tookie

Tookie le 16/03/2013 à 14:02:19

Héhé je ne choisis pas les titres en écoute sur les diverses plate-formes intégrables au site (c'est à dire ; toutes entre soundcloud/bandcamp)
;)

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