Ministry - Relapse

Chronique CD album (57:00)

chronique Ministry - Relapse

2012 marque donc le retour espéré (?), attendu (?), prévu (?) de la bête. Ça commence plutôt mal, le « Double tap » annonciateur ressemble davantage à un collage, un rafistolage qu’à une vraie compo et bon sang ce synthé cathédrale, so so much… Nous ne sommes pas au bout de nos peines lorsque l’artwork est publié. Je crois d’abord à un montage photoshop d’un geek de 14 ans, en panne d’internet, les nerfs à vifs après ses 18 heures de gamer quotidiennes et qui aimerait bien en taper deux petites dernières.

On apprend que le type (en mode déchet) qui jonche le sol est le garde du corps du cubano-norvégien. To protect and serve qu’ils disaient.  Au passage, on note que des fonds brassicoles ont bien été investis pour sortir un breuvage estampillé, sans doute à la hauteur diurétique que procure la vision de cette pochette immonde et particulièrement ridicule. Le synthé cathédrale trouve sans doute son explication dans le fond utilisé. Bien sûr, c’est pour faire joli (sic), n’allez pas croire qu’Al nous la joue rédemption, cuve toujours ! Alors cette mise en fût 2012 ?

 

 

Relapse renferme 11 titres trempés dans une violence assez perceptible, trois riffs monomaniaques ont servi à sa conception. Pas de thème particulier, pas de concept autour de cet album et pas vraiment de plaisir à donner la raclée non plus, Al est fatigué de ses excès et cela s’entend. Difficile de savoir si c’est un manque d’inspiration ou une obligation contractuelle mais pour la première fois, on sent bien que ce disque a été réalisé par des fonctionnaires davantage que par des artisans. On imagine ce que Paul Barker ou Chris Connelly auraient pu apporter comme liant dans ce genre d’entreprise. Le père Al est arrivé au bout et cette plaque estampillée Ministry est bien l’album de trop. D’autant plus que pour les live annoncés,  on aura droit à 2-3 titres vu que le groupe envisage une grosse tournée best of. Glorieux passé à ne pas négliger.

 

 

Que faut-il retenir de Relapse ? 2-3 titres justement, l’introductif « Ghouldiggers » où l’on retrouve l’humour de Jourgensen, il se fait engueuler par la secrétaire de son manager (soit sa femme… Hé oui comme Ozzy et Maxou !) qui doit passer le message qu’il doit revenir lorsqu’il sera mort (Spike Jones sort de ce corps), un excellent titre. Un « Freefall » qui servira dans un bon paquet de soundtracks pour les blockbusters à venir. Enfin un « Git up get out’n’vote » bien inspiré qui fait la part belle à la démangeaison thrash bien constante. M’voyez, c’est un peu peu ! Le reste est moyen, voire mauvais. Ce n’est pas la reprise des Stormtroopers Of Death (S.O.D pour l’album Speak English or Die de 1985) « United Forces » qui arrange l’affaire. 30% sur 10 titres  hin hin…  Ah oui, le dernier est un remix de ducasse.

Pour les fans, reste à espérer que les live seront intraitables à défaut d’être purement nostalgiques. Pour les autres, replongez-vous dans l’inégalé Psalm 69 et suez sur la trilogie anti-bush (fils) de la décennie passée.

photo de Eric D-Toorop
le 01/05/2012

3 COMMENTAIRES

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 01/05/2012 à 10:47:53

Bon même si fan absolu jvais essayé d'être un minimum objectif.
Pour moi le skeud se partage entre très bons (comme Freefall) et très pénibles (comme 99 Percenters).
Globalement il y a un tiers à jeter un peu comme tous les albums d'ailleurs de la bande de Jourgensen. La reprise de S.O.D. (retour de politesse pour les Troopers ayant repris deux titres de Ministry sur leur "Live at Budokan") est très bonne mais un peu longue.
L'album n'est pas au niveau de Rio Grande pour les plus récents (Psalm c'est loin ....) c'est sûr mais aussi bon que The Last Sucker. Un seul bémol, le son est trop clean.
PS: Suis-je le seul à trouver l'artwork d'un mauvais goût réjouissant ?

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 01/05/2012 à 12:27:25

Je suis un grand amateur de Ministry... mais cet album ne passe pas pour moi... je m'y suis em... comme jamais.
Last Sucker, c'était déjà limite, je trouve... il manque de la folie.
La recette est connue, ce sont les épices qui donnaient la saveur... là tout est cuit à l'eau ... à l'eau de vie bien trop forte, ça brûle le palais et fait chauffer les esgourdes ahaha

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 01/05/2012 à 13:34:21

Pas tout à fait faux Kizmiaz, z'auraient du cuire leur tambouille au "génépi" c'est plus parfumé !!
P't-être en fait que j'suis un groupi (ça se dit ?) qui s'ignore !!

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