Norma Jean - Wrongdoers

Chronique CD album (49 minutes)

chronique Norma Jean - Wrongdoers

Trois ans après l’excellent Meridional, Norma Jean nous revient avec un sixième opus, Wrongdoers, des plus travaillé. Le groupe qui a passé la barre de la décennie et renouvelé trois des cinq membres pour cette galette a trouvé l’équation parfaite entre leurs compos bourrues et une production enfin a la hauteur, même si elle fait jeu égal avec celle de Redeemer et Meridional (normal c’est le même producteur vous me direz).

Onze morceaux qui passent comme une lettre à la poste avec un «Hive Minds» qui nous ouvre les portes de plus de 49 minutes de martèlement psychologiques. La rage vocale de Cory Brendan est la même que sur le précédent Lp et tant mieux, et je trouve que ses envolées lyriques (les parties où il ne gueule pas quoi...) sont vraiment très très bien maitrisées, surtout sur le morceau éponyme de l’album. Mais ce qui me frappe le plus c’est vraiment la lourdeur des riffs et de la production. C’est un vrai kiffe qui donne hâte d’être à la prochaine tournée.
«The Potter Has No Hands» est énorme de belle violence avec du riff écrasant et une batterie vraiment hardcore (Convergien), chose peu habituelle chez les Georgiens.
Le son de la basse est assez lourd, mais sans être super présent non plus, contrairement aux productions de Kurt Ballou (Converge), dont je suis fan certes, mais où la basse est trop mise en avant à mon avis, et on s’en rend bien compte sur «Sword in Mouth, Fire Eyes».
On s'éclate un peu les cervicales pendant une minute avec «The Last Wistled Like a Singing Wind», avec cette batterie qui me fait vraiment bander. Bordel! Norma Jean a enfin trouvé un batteur qui lui correspond, avec des couilles et un putain de jeu!
La rythmique de «Neck in the Hemp» (chanvre en français) est capable de rester en tête toute la journée et de nous laisser sur un nuage même si le morceau ne parle pas du tout de majiruana.
D’ailleurs les paroles de Brendan sont toujours, et comme souvent, tournées et adressées, envers quelqu’un. Qui donc? Je me suis toujours posé la question de savoir à qui il pouvait bien parler et à qui il pouvait bien en vouloir comme ça. A moins qui ne se parle à lui-meme afin de mieux s’auto-therapiser? En tous cas, ça me parle, comme à chaque album.
En conclusion, «Sun Dies, Blood Moon» nous emmène dans le fin fond mélodique du groupe, pendant presque dix minutes. Comme sur les deux Lp précédents, Norma Jean nous transporte avec eux vers une destination qui nous fait oublier la violence subit durant trente minutes auparavant, et qui nous donne envie de remettre le disque au début, car oui, trois ans entre chaque album c’est un peu long!

Cette sixième galette est donc celle de la confirmation du très très bon Norma Jean après un Meridional des meilleurs crus.  Ce Wrongdoers montre que le groupe a définitivement muri et atteint la maturité nécessaire pour enfin devenir un gros poisson du hardcore, si ce n’était pas déjà le cas. En tous cas moi après avoir écouter cet album, je vais me remettre à porter des chemises à carreaux...

 

Ps: Mention spéciale à l'artwork de la pochette et du bookleg.

photo de Jull
le 20/11/2013

7 COMMENTAIRES

Tookie

Tookie le 20/11/2013 à 09:59:26

Il est parfait !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 20/11/2013 à 20:18:58

Juste pour la chro et la lickette à la MISFITS, je vais écouter.

Jull

Jull le 20/11/2013 à 20:42:48

Ecoute mon Petit... Ecoute.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 20/11/2013 à 20:53:32

Keski z'ont à coller des breaks pouraves au chant de temps en temps ? Mais le reste, c'est du bon.

pidji

pidji le 20/11/2013 à 21:26:05

ouep, j'aime bcp cet album aussi !!!

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 21/11/2013 à 13:55:09

C'te Patate !!

Jull

Jull le 27/11/2013 à 15:02:06

et ouais!

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