Paroxsihzem - Paroxsihzem

Chronique CD album (37:09)

chronique Paroxsihzem - Paroxsihzem

Dans la série des groupes qui portent un nom encore plus difficile à épeler que celui de Nisctzhe?... Nitche?... Neitchsze... heu... Nietzsche (ouf!) voici Paroxsihzem et son tout premier album. Un album qui vous coupe la chique, difficile de trouver des mots pour aborder une telle boucherie, le Death Metal que prêchent ces Canadiens est si primitif, si puissant et si monstrueusement massif qu'on reste la gueule collée sur la pavé, complètement abasourdi par l'ampleur de la mandale qu'on vient de prendre...
Pas la peine de vous faire chier à lire ma glose, filez tout de suite vous offrir l'une des plus belles tartines de Death Metal de 2013. Hop!

 

Une fois de plus, l'excellent Dark Descent Records a eu du flair pour dégoter un groupe exceptionnel. Paroxsihzem officie dans le Death Metal à l'ancienne, le Death Metal sale, caverneux, cryptique, le Death Metal 666% pur jus, du vrai, du bon qui réchauffe les boyaux! Aucune concession, pas la moindre miette de tendresse. Paroxsihzem envoie la purée sans relâche jusqu'à ce que vous en ayez la cervelle qui dégouline par le pif. En découvrant cette pure tuerie, on est plongé au pays du bonheur: tout n'est que brutalité, hargne, crasse, noirceur et vociférations d'outre-tombe. On se promène dans les abysses et l'on y croise le spectre des vieux chefs-d'œuvre d'Incantaion ou d'Immolation qui batifolent avec des revenants portant des T-shirts de Coffins, Imprecation ou encore Father Befouled. L'ambiance est impressionnante, poissarde, poisseuse, étouffante. Paroxsihzem offre un voyage au plus profond des Enfers et on le suit le cœur léger, happé au fond du gouffre grâce à une musique dantesque et une batterie titanesque faite de blasts quasi-perpétuels qui peuvent évoquer le tout premier Mental Horror et quelques excités du blast de la scène Brésilienne des 90's...

Paroxsihzem réussit l'exploit d'accoupler l'atmosphère morbide d'un Death Metal lancinant et teinté de plans Doom lugubres à souhait à l'ambiance implacable, martiale et autoritaire de formations mythiques telles que Belphegor (les tous premiers), Revenge ou Bestial Warlust...

 

La gaudriole n'est pas de bon aloi sur Paroxsihzem. Tout l'album est englué d'un sinistre coulis de cimetière qui vous passera l'envie de sortir les nez rouges et les coussins péteurs. Les sept titres de cette pépite sont hantés de plans hypnotiques, on est envouté par la musique funeste de ce groupe. Ca tatane sans discontinuer, on s'en prend plein les mirettes pendant 40 minutes, du blast à foison, une orgie de gras, une atmosphère fabuleusement glauque et tout ça servi avec un son absolument idéal. L'album a sans doute été enregistré dans une cathédrale en feu décorée avec des guirlandes d'entrailles de prêtres pédophiles... la production caverneuse rehausse l'ambiance générale: on est englobé, enlacé, embrassé par les ténèbres qui suintent de partout... On est à Silent Hill au jour de l'Apocalypse... C'est beau.

 

Au-delà de la puissance déchainée tout au long de Paroxsihzem, on est ébloui par quelques joyaux de dissonance qui agitent les remous de ce groupe qui prend quotidiennement ses ablutions dans les eaux du Styx. Lors de ces passages alambiqués (mais digestes) on touche au divin, l'extase totale. Chaos absolu, furie monumentale et hallucinations infernales... Franchement... que peut-on demander de plus?

 

Paroxsihzem est une merveille de Death Metal et à cela il n'est rien à ajouter.

photo de Cobra Commander
le 08/07/2013

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements