Stanley Kubi - Dying For a Drinkie

Chronique Maxi-cd / EP (13:10)

chronique Stanley Kubi - Dying For a Drinkie

C’est assez naturellement par l’EP Dying For A Drinkie, 2e sortie du groupe, que nous vous proposons aujourd’hui de boucler la discographie CoreAndCo-ienne de Stanley Kubi… Si, bien sûr que c’est cohérent: vu la folie furieuse et le taux d’alcoolémie moyen affichés par le groupe, cette approche me semble relativement en phase avec la logique et l’esprit Kubiens. Oh et puis de toutes façons, rien ne sert de râler: le pli est déjà pris, la chro déjà écrite, et le faible niveau d’interactivité rédactionnelle ne vous permettra de toutes façons pas de changer le cours des choses… Non mais.

 

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, cette sortie Kubienne se focalise à nouveau sur un film bien précis de Mr Kubrick. Vous vous rappelez peut-être que Music By revisitait « Barry Lindon », et que The Winter Can Be Fantastically Cruel relookait (ou plutôt « Overlookait »!) « Shining »…? Eh bien pour Dying For A Drinkie, c’est « Lolita » qui passe sur le grill – ce qui me donne l’occasion de confesser une nouvelle fois une ignorance crasse, cette ode cinématographique aux amours tout juste pubères ne figurant malheureusement toujours pas à mon bagage (un petit vanity case) culturel. Mais positivons: ce type d’impasse n’empêche pas l’auditeur de profiter de ces 13 petites minutes de punk barré, à la fois fraîchement mélodique et salement imbibé.

 

Cette fois encore, les grands invariants Kubiques sont de la partie: « riffing mandoline », équilibre précaire entre taux d’alcoolémie déraisonnable / tension psychologique / insouciante légèreté, plus l'inimitable emprunte vocale de Mr Mac. Par contre – tout comme je vous le disais dans la chro de The Winter … – point de cuivres joyeux ici, ni d’incursion explicitement typée « B.O. » sur ces 4 titres, l’enracinement cinématographique de l’EP ne devenant évident que grâce à l’utilisation d’extraits du film, au chouette packaging, ainsi qu'aux textes – qui reprennent les dialogues du long métrage.

 

Allez, puisqu’il n’y en a que 4, attardons-nous un peu sur les titres proposés. « Read This! » est une ritournelle légère et fraîche, tout juste envenimée par les éructations de psycho-poivrot de Mac ainsi que par quelques passages à la saveur plus « old rock », la promenade finissant même sur une touche cool et ensoleillée. Un titre très sympa – et franchement décalé quand on connait la teneur des textes chantés. J’avoue par contre prendre un peu moins mon pied sur les 2 titres qui suivent. Explications. « The Moon Was Blue… » démarre sur un sample assez long, puis donne ce qu’il a de meilleur lors d’un accès de rock/punk furieusement sur la brèche qui, malheureusement, vers 1:00, se délite pour rentrer dans un trip tendu, tordu, tout en attente et frustration (ce qui est en phase avec la scène illustrée par ce titre, on est d'accord) – avant de lâcher une dernière fois la purée. « Strange Thrill » commence lui aussi par un long sample qui glace efficacement le dos, puis fait dans la simplicité mélancolique – sympathique certes, mais pas transcendante. Heureusement, « The Blunt Question » finit le voyage sur une touche aussi sympa qu’incisive, faisant collaborer punk chaotique et soubresauts ska, basse mouvante et mandoline « balalaïka-like », saturation noise / punk et noire pesanteur (vers 2:11), le tout rehaussé d'une chouette partie de ping pong vocal basé sur un échange « You get it? / Huh! / Yeah? / Huh! / Yeah? / Huh! / Yeah? / Huh! / Yeah? ». The Perfect Kubic ending quoi!

 

Conclusion? Rien ne sert de se passer de ce chouette EP si vos accrochez à la formule nawak-ciné-punk à boire de Stanley Kubi!

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: en un petit quart d’heure, Stanley Kubi vous propose une chouette relecture Hollywood-ethylic-punk barré de « Lolita ». Moi je dis banco (ou plutôt "santé") !

photo de Cglaume
le 29/06/2012

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements