The Capaces - Born To Punk

Chronique Vinyle 12" (28:25)

chronique The Capaces - Born To Punk

«  Ton groupe, on dirait.. euh mais tu sais …

- Ben non. The Distillers peut-être?

- Voilà c'est ça !!

- Mouais mais The Distillers avec une énorme paire de bollocks alors. »

 

Voilà en substance le début d'une conversation menée avec ma chérie à la première écoute de Born To Punk des Espagnols de The Capaces.

Certes le timbre de voix de Martillo peut se rapprocher un peu de celui de Brody Dalle ex-Armstong (... Rancid) mais la comparaison s'arrête là.

En effet même si Sing Sing Death House de The Distillers était un bon album de Punk américain en son temps (2002), Born To Punk, faisant suite au bon Whatever It Is I'm Against It ! chroniqué sur ce site par moi-même, est d'un tout autre acabit.

Pour une rapide présentation du combo concerné ici vous êtes priez de vous référer à ma bafouille passée.

 

Ayant troqué leur duo rythmique précédent contre deux autres énervés, Cleve (guitare) et Miss Dynamite accouchent ici d'une leçon de Punk parfaite, un petit bijou électrique sans aucune faute de goût. Fastoche, me diront les béotiens qui ne méritent qu'un marronnage, à la Kho - Lanta sans les caméras, sur l'Île de La Mort de King Kong.

En fait carrément pas. Un très bon album de Punk répond à un astucieux (arf) dosage d’éléments très subtiles (re-arf). Si tu lis cette chronique, el Gep, tu es prié de ne pas me pourrir mon truc car c'est là que je développe.

Tout d'abord, un album de Punk doit transpirer par tous les porcs d' une certaine dose d’urgence, comprendre que le groupe ne doit pas mettre huit mois à peaufiner ses compos en studio.

No problemo amigo, The Capaces doit faire partie du fan club de Douglas Ross, avant qu'il ne fasse de la pub pour du café dégueulasse mais trop hype.

Deuxièmement, un album de Punk se doit de communiquer un rage viscérale et pré-pubère. Là c'est Martillo qui s'y colle bien évidemment, en se hissant parmi les meilleures chanteuses de rock, tous styles confondus.

Rien à voir avec "une pouf qui joue du Punk" donc.

Troisièmo, même si le punk n'est pas synonyme de technique musicale fabuleuse, les gaziers se doivent d'aligner les trois sempiternels accords sans se faire caca dessus au premier break venu.

Jouer comme des pelles à tarte, ça faisait bien dans les 80'S, maintenant c'est juste très pénible. Pas mal de groupe ne l'ont pas encore compris, persuadés qu'ils sont d'être trop underground (tu vois?). Hors The Capaces est d’une précision chirurgicale (rapport au premier point) et nanti d'un son parfaitement digne de respect.

 

Comble de la classsssse, The Capaces se fend d'une reprise de Poison Idea. Rien de moins que "Just To Get Away" figurant sur le cultissime Feel The Darkness. Les Espagnols sont parfaitement crédibles dans cet exercice. Et puis entendre une fille reprendre le chant de Jerry A, après Phil Anselmo et Rob Flynn, vaut tout son pesant de 8°6.

 

Avec Born To Punk, The Capaces a sorti un incontournable de l'année pour les crêteux de tout poil, pour les fans de Lemmy, de Zeke ou de The New Bomb Turks, qui se confondent parfois, j'en conviens.

 

 

photo de Crom-Cruach
le 18/11/2013

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