Trepanador - The Serpent God

Chronique CD album (44:49)

chronique Trepanador - The Serpent God

♫ Trepanador, ton cul n'est pas en or, ni en argent, ni en fer blanc… ♫

Voilà, ça c'est fait. Les amateurs de Bizet et de pets flambés seront heureux, les autres, viendez donc découvrir le tout premier album de ce petit groupe Péruvien et son Death Metal teigneux. Rien de neuf, juste un très bon album qui réveillerait Rascar Capac.

 

A part pour le Old School de Mortem ou d'Anal Vomit, le Pérou, niveau Death Metal, c'est pas le Pérou! C'est donc avec un grand étonnement que l'on découvre Trepanador et son style moderne qui rompt avec les traditions nationales. D'ailleurs, en posant une oreille chaste sur The Serpent God, on jurerait avoir à faire avec une énième formation Polonaise! Ca sent la Zubrwoska du début à la fin de la galette. Une atmosphère grandiloquente à la Behemoth, une feeling martial digne de Hate et la finesse granitique d'un Gortal imprégnée de l'hystérie qui possède Lost Soul... On est donc propulsé à des années lumières des clichés... Ni lama, ni ocarina, ni flûtes de Pan. Trepanador officie dans le Death Metal froid et magistral et il le fait bien! Rien ne dépasse, jamais débraillée, la musique de ce groupe est impeccable, propre sans pour autant sombrer dans le javellisé. Trepenador démoule un Death Metal quasi chirurgical MAIS très lourdement burné.

 

Et c'est justement grâce à son authenticité que Trepanador tire son épingle du jeu pour se permettre de rivaliser avec tous ses mentors Polonais. On gratte le vernis, on décoiffe le monolithe statique de ces dix chansons et l'on y découvre un aspect nettement plus vivant, plus sincère qui rappellera de jolis souvenirs aux amateurs des vieux Deicide, Infestdead, Vital Remains ou même Dismember pour les rares mais orgasmiques velléités mélodiques qui ensoleillent The Serpent God. On est tout de même forcé de reconnaître que sans ces éclats de fureur gorgés du Old School des 90's l'album sombrerait dans les brumes de l'anonymat. On a eu chaud...

 

Rien de foncièrement révolutionnaire chez ce groupe, Trepanador apporte sa pierre à l'édifice et la colle dans la tronche de l'amateur de Death bourru qui sera comblé. Brutal, titanesque, efficace, intense, puissant, direct... on peut se faire un collier d'adjectifs flatteurs pour décorer l'évidente banalité qui drape ce sympathique disque.

 

Youpi... Le Pérou a récupéré les usines du Death Polonais des 90's... rien de neuf, du bon, du déjà-vu, du déjà-aimé... que du déjà hélas...

 

photo de Cobra Commander
le 27/01/2014

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