Zombie King - Son of a witch

Chronique CD album (30:23)

chronique Zombie King - Son of a witch

Zombie King est un groupe de stoner rock. Une fois qu’on a dit ça, qu’est ce qu’on peut dire d’autre ? Parce que, tout de suite, là, comme ça, on voit clairement le tableau : des fans de films de séries B qui redécouvrent Black Sabbath et Led Zeppelin tout en rêvant d’être un jour au volant d’une Dodge Charger, direction une obscure generator party. Bref, on n’est pas trop avancé, hein…

 

Autant sur le fond, pas de souci, on adhère au projet des ardennais. Pour ce qui est de la forme, comment dire, disons que leur premier album Son Of A Witch peine à tenir ses promesses. En effet, pour un groupe débutant, difficile de se lancer de but en blanc dans l’exercice du LP sans risquer de se croûter. On ne fait pas la route 66 en Super 5 ; c’est bien connu, les vis platinées finissent toujours par lâcher…

Mené par un chant lead féminin (fait trop rare pour être ici signalé), Zombie King propose 8 titres cherchant à souffler dans ton salon la poussière chaude du désert. Mais les compos, un poil longuettes et sempiternellement entrecoupées de samples de films, s’avèrent fébriles en terme de dynamique. En clair, quasiment chaque morceau part d’une bonne idée, mais finit par s’essouffler par son manque de compacité : une bonne chanson n’a jamais été qu’une succession de bons riffs. Comme si tout avait été fait à la va-vite, l’album ne semble pas avoir été finalisé : sauts de niveau sonore, effets qui partent à balle, compression qui pompe. Je veux bien qu’on me dise que sur les premiers Led Zeppelin, on entendait la pédale de grosse-caisse couiner mais c’était il y a quarante ans et Cubase n’était pas encore cracké.

 

À la question « aurait-il fallu faire un EP, alors ? » je réponds oui, bien évidemment. Quitte à mettre des sous durement gagnés dans un disque, autant qu’il soit le mieux possible. Ce n’est malheureusement pas le cas de Son Of A Witch. Une fois qu’on a dit ça, qu’est ce qu’on peut dire d’autre ? Que je ne suis qu’un affreux blasé qui se lâche en tapant sur ton groupe après une furtive écoute ? Non, pas vraiment… Non, ton disque, je l’ai écouté 10 fois : dans la voiture, dans mon salon, sur mon « lecteur nomade ». Quand tu penses que c’est autant de temps à ne pas écouter mes groupes favoris, faire la vaisselle, ce genre de choses. J’ai fait l’effort de comprendre ta musique. J’ai fait l’effort d’écrire ce texte, au détriment d’un autre. Tâche au moins de faire l’effort de me proposer quelque chose qui tienne la route. Moi, si je pars sur la route 66, c’est en GMC ou en Chevy…

photo de Geoffrey Fatbastard
le 15/05/2012

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements