Arno Strobl + 6:33 - Interview du 17/06/2012

Arno Strobl + 6:33 (interview)
 
Part I - Arno Strobl & 6:33
 

L'histoire principale contée sur Giggles, Garlands & Gallows est celle d'un clown qui a découvert sa vocation de serial killer après que sa femme-à-barbe de compagne l’ait fait cocu avec un nain. Les textes, on le sait, ont été écrits par toi Arno, mais qui est réellement à l’origine du concept ?

Nico : c’est nous. À la base, le premier morceau qui a été composé – « Order Of The Red Nose » – avait une ambiance un peu « cirque », et du coup cela nous a poussés à partir sur un délire « clownesque ». Après  …

Manu : … on a développé ça au cours d’une soirée pendant laquelle on s’est ouvert une petite bouteille, et on a complètement perdu le contrôle de l’histoire – et de la soirée !

Ne me dites pas que Manu a joué le rôle de la femme à barbe et Nico celui du nain ? 

Manu : non, surtout pas ! D’autant que j’ai la phobie des nains et que Nico a la phobie des clowns.

Nico : … du coup on s’est dit que c’était un bon point de départ. Voilà, on est parti sur ce concept comme ça, l’histoire nous a bien fait marrer, et vu qu’en plus Arno nous a pondu des super paroles par là-dessus…

Finalement tout ça ressemble pas mal à une thérapie de groupe…

Nico : oui, sauf que j’ai toujours peur des clowns!

 

Un aspect assez frappant de la musique figurant sur cet EP, c’est son aspect cinématographique. A priori la référence qui revient le plus souvent dans les articles que j’ai pu lire c’est Tim Burton. J’avoue que – la thématique étant ce qu’elle est – j’ai surtout pensé à « Killer Clowns » ou « Freaks ». Et vous, lors de l’écriture des morceaux comme des textes, vous aviez des films ou des compositeurs en tête ?

Nico : Tim Burton, essentiellement. C’est vrai qu’on était obligé de penser au « Freaks » de Tod Browning. Bon je ne l’ai pas revu pendant la composition, mais après c’est clair que quand on a commencé à partir sur ce thème, impossible de ne pas penser à ce film. C’est bizarre mais dès qu’on se dit qu’on va s’atteler à un concept album, tout de suite il y a ce côté cinématographique qui s’impose de lui-même.

Et pour toi Arno, cette dimension cinématographique faisait-elle partie des éléments que tu as pris en compte pour l’écriture des textes ?

Arno : non, pas du tout. J’avais juste le pitch qu’ils m’avaient fait – et qui était assez détaillé d’ailleurs. Et je dois dire que je me suis pas mal écarté du sujet initial, qui partait plus sur des aspects politiques que j’ai finalement laissés tomber.

D’où la couverture avec le clown derrière son pupitre…

Arno : effectivement, la pochette était prête, mais bon, finalement tout ça colle assez bien ensemble. En fait j’ai essayé de prendre de leur histoire et de plaquer ma façon d’écrire dessus. J’avoue qu’initialement le sujet ne m’emballait pas outre mesure : je n’avais pas forcément envie de faire un truc rigolo… J’ai donc exploré un peu le côté sombre du thème, tout en conservant quand même une part marrante. 

Manu : t’as réussi à donner un aspect assez « conte » à l’histoire. Un conte un peu « grotesque »…

 

Tiens, vous me donnez matière à une transition bienvenue, parce que je voulais justement te demander, Arno, comment tu as finalement été convaincu de t’impliquer autant dans l’histoire. Parce que je crois bien me rappeler qu’au début, tu n’étais pas forcément partant pour repartir dans une aventure peut-être un peu trop proche de Carnival in Coal, et que tu y allais un peu en crabe… Pour au final que tu finisses aussi enthousiaste qu’un petit jeune enregistrant son premier album !

Arno : eh bien je me souviens que déjà, quand j’ai entendu pour la première fois les morceaux, je me suis tout de suite dit qu’on tenait là quelque chose de vraiment bien. Mais ce qui a été vraiment déterminant, c’est d’aller faire les premières prises de chant au White Wasteland… Quand j’en suis revenu, je n’avais plus qu’une idée fixe : « Quand est-ce qu’on y retourne ? ». Déjà on était en train de faire un truc qui sonnait vraiment bien, et puis surtout on se découvrait réellement en tant qu’individus. Et puis bon, ça fait très cliché de dire ça, mais c’est vrai qu’après le split de Carnival, je m’étais dit que je n’arriverai plus jamais à retrouver une complicité comme celle que j’avais pu avoir avec Axel – avec qui j’ai quand même bossé 20 ans ! Et là je me suis retrouvé à me dire : « Mais c’est quoi ce truc de malade ? Ça y est : j’ai une nouvelle maison ». Et ça, vraiment c’était génial ! Et puis je pense qu’on était un peu tous dans ce trip là. Quand je suis reparti, tout le monde faisait un peu la gueule, c’était un peu la fin des vacances, genre « On s’écrira hein ? ». Finalement je suis revenu quelque chose comme 2 semaines après. Je suis parti de chez moi de bon matin, avec un sourire attaché derrière la tête qui ne m’a pas quitté de tout le séjour. Et maintenant à chaque fois que je dois y aller, c’est la fête !

En plus tu en profites pour faire une cure de sushis semble-t-il  !

Arno : en plus oui… 

 

Allez on remonte encore un peu plus loin dans le temps, à l’époque de la toute première prise de contact ayant abouti à ce que toi et Guillaume Bideau fassiez un featuring sur Orphan of Good Manners. Est-ce que tout ça s’est monté dans le cadre de la « sphère VS-webzine » – vu que tu y as écrit des chroniques, que Guillaume est assez proche de VS Greg, et que Foofur, autre ancien VS, est 2e clavier du groupe ?

Arno : … l’autre clavier c’est Foofur ? Qui ça ?

Manu et Nico : Bah Mr Z. !

Arno : c’est Foofur ? Je ne savais pas !

*rire collégial*

Bon, en gros j’ai ma réponse… Ce n’est donc clairement pas Foofur qui a monté tout ça.

Manu : Non non, en fait ça c’est fait via notre ancien chanteur. C’est lui qui a contacté Arnaud et Guillaume.

 

Vous me disiez tout à l’heure que la sortie CD de Giggles, Garlands & Gallows ne se ferait pas chez M&O Productions. Vous avez déjà trouvé un autre home sweet home ?

Arno : à vrai dire on a une piste, mais on ne l’annonce pas encore officiellement car il faut encore négocier le contrat.

Et comment avez-vous procédé ? Vous avez ciblé des labels bien précis ? Vous aviez une bonne idée de ce que vous vouliez ?

Arno : en fait on s’est assez vite retrouvé à hésiter entre 2 labels qui se trouvent être tenus par des potes, et qui nous proposaient quasiment la même chose dans les mêmes conditions. Donc forcément ça a été un peu délicat de trancher: dans tous les cas, on savait qu’on allait faire de la peine à quelqu’un, c’était un peu le crève-cœur… M’enfin vaut mieux être dans cette position là que dans la position où tu ne trouves pas de label.

En tous cas si je comprends bien, vu que tout n’est pas encore définitivement arrêté, je suppose que la vidéo que vous allez enregistrer à la fin du mois (… de juin) n’est pas financée par votre label ?

Nico : non non, on va faire ça avec des copains, sans thune, en mode débrouille, en espérant au final que ce soit le mieux possible !

Manu : enfin on ne se fait pas de souci, c’est sûr, le résultat sera bien : on a la chance d’être entourés de potes qui sont ultra motivés par le projet, qui ont du talent et qui savent bien que si un jour on a de la thune à leur filer, on leur filera avec grand plaisir…

Nico : enfin ils le pensent !

*rires*

Nico : en fait c’est la même personne qui a fait le teaser.

Et comment vous avez préparé le projet, il y a un story board, des croquis … ?

Nico : on prépare des trucs oui, mais un story board, non.

Arno : en même temps le pitch tient en trois mots. En fait on va recréer un plateau genre « Top of the Pops », la touche années 70s. Avec des gens qui dansent de façon élégante devant la scène… Et nous qui jouons de façon élégante sur la scène.

Tu vas donc ressortir le costume de Collection Prestige ?

Arno : non non. Déjà parce qu’il ne m’appartenait pas. Et en plus parce qu’on va plutôt essayer de bien appuyer l’aspect 70s. Donc sous-pull moutarde et veste orange !

 

Parlons de la sortie physique de l’EP. A priori c’est donc pour octobre…

Tous : oui

… et vous allez enregistrer des morceaux supplémentaires pour l’occasion. Qu’est-ce que vous pouvez d’ores et déjà nous dire à ce propos ? Une reprise de Kylie Minogue ? 

Arno : non ce sera une reprise de « Starlight » des Supermen Lovers. Et puis il y aura …

Nico : … 3 morceaux !

On parle encore d’EP ou d’album ?

Arno : on peut parler d’album. Notre but c’est que les gens qui ouvrent leur porte-monnaie pour l’acheter après l’avoir déjà téléchargé en aient vraiment pour leurs sous. On ne va pas faire un truc au rabais avec des bonus de fond de culotte !

 

Bon c’est le moment obligé de la première question débile. Vous savez que les opérateurs de téléphonie mobile sont en train de passer de la 3G à la 4G. Pour vous mettre à niveau j’imagine que vous allez rajouter un 4e terme en G au titre de l’EP, genre Giggles, Garlands, Gallows & Gillette Sensor ?

Arno : bon, euh, alors j’ai un vrai travail moi monsieur ! J’ai pas traversé la moitié de l’Europe pour répondre à ce genre de questions ! 

*rires*

 

Allez, retour aux vraies questions. Avec le recul et les quelques infos que vous aurez pu glaner dans les live reports lus çà et là, quel bilan faites-vous de votre prestation en première partie de Devin Townsend ? Quelles sont vos impressions et les retours que vous avez pu en avoir ?

Nico : c’était une expérience vraiment sympa, mais c’est vrai qu’il y a des choses qui nous ont un peu gâché le plaisir. Après ce sont les aléas classiques du fait de jouer en première partie : on n’a pas pu effectuer de balances, donc évidemment on a eu des petits problèmes de son. Ce n’était pas dû à la salle, hein, d’ailleurs. Voilà, en fait c’est tout. Sinon on a vraiment pris notre pied. C’était génial: le public était bien, même s’il était un petit peu « choqué » au début. On a eu des retours sympas.

Manu : le public était un peu frileux au départ, et c’est vrai que je pense que le son ne les a pas aidés à rentrer dedans. En même temps on a été prévenu 2 jours avant, ça s’est improvisé au tout dernier moment : c’était vraiment un truc de toute dernière minute.

Nico : quasiment personne ne nous connaissait, mais on s’est quand même aperçu, au fur et à mesure qu’on avançait dans les morceaux, que les gens commençaient à rentrer dedans, que ça accrochait bien. Et ça, ça a été très positif pour nous, ça s’est super bien passé. Après c’est clair que tu regrettes toujours quelques petits points. En tant que première partie, tu ne peux pas chiader le truc autant que tu le voudrais. Il y a un petit côté « à l’arrache », il faut se préparer très vite, enchaîner.

Vous avez réussi à prendre du plaisir malgré le stress quand même ?

Manu : honnêtement, autant on s’est chié dessus pendant 2 jours, autant quand on est monté sur scène, ça s’est super bien passé. On était à l’aise, et au final c’est un putain de souvenir.

 

J’ai cru comprendre qu’il y a quelques dates qui sont en train de se préparer : certaines sont déjà officielles, ou en passe de l’être ?

Nico : c’est peut-être encore un peu tôt pour en parler. C’est vrai qu’à la sortie de l’EP, on a été contacté pour plusieurs dates qu’on va annoncer bientôt, notamment à la rentrée, en banlieue parisienne (cf. ici). C’est un début, et après on va essayer de mettre en place quelque-chose de plus consistant.

 

J’ai cru comprendre que vous essaierez d’avoir Arno avec vous  sur les planches pour quelques dates bien ciblées, mais... Et après ? Avez-vous déjà évoqué ensemble s’il y aura une suite dans la collaboration 6:33 / Arno Strobl, et si oui quelle forme elle prendra ?

Arno : pour l’instant c’est encore flou, mais je suppose qu’après l’album qui sortira en septembre ou en octobre, 6:33 va refaire du 6:33 en solo... Mais j’espère bien qu’on refera quelque chose ensemble après.

Manu : on ne s’est pas projeté si loin, c’est déjà compliqué de gérer la quotidien en ce moment…  Mais voilà, on s’éclate, et on sait qu’on refera quelque-chose ensemble.

… c’est forcément dur de devoir gérer ce « couple à 3 » 6:33 / Rorschach / Arno… D’ailleurs qui trompe qui avec qui ? C’est Arno ou Rorschach l’amant dans le placard ?

Arno : si on veut vraiment être chronologique, Rorschach est arrivé après moi…

Donc c’est toi le clown et c’est lui le nain ?

Arno : *rire* Le groupe a trouvé Rorschach alors qu’on était en phase de compo pour l’EP. Mais je pense que personne ne trompe personne avec personne : il est vraiment à fond dedans. Même sur l’EP, bien qu’il n’y ait pas beaucoup participé, il s’est investi à fond dans la promo. Il est super motivé… Parfois même trop !

*rires*

Arno : en fait ce mec, t’as l’impression qu’il est remonté avec la plus grosse clé du monde.

Sur scène ça se voit !

Arno : ce mec a un enthousiasme débordant, c’en est hallucinant!

 

 

Part II - Arno Strobl

 

Arno, avec l’EP de 6:33, tu as trempé dans un bain thématique « porteur de nez rouge combatif ». Par ailleurs, tu es l’instigateur de la compilation « Combat Nasal »… Tu vises à devenir le Cyrano de Bergerac de la scène metal française, c’est bien ça ?

Arno : cette fois-ci, c’est sûr, je me barre ! *rires*

 

Question moins débile : quand tu dois remplir un formulaire contenant le champ « profession », tu marques quoi ? Chanteur ? Journaliste ? Traducteur ? Animateur radio ? …

Arno : à vrai dire je ne mets pas grand chose, parce que j’ai beau avoir plein de casquettes, en fait, même s’il y en a une qui me rapporte une partie de mon salaire, ce n’est pas l’intégralité, et donc j’ai besoin d’avoir un boulot alimentaire. Donc au final, dans ton formulaire je mets « employé ». Et j’espère pouvoir très bientôt mettre autre chose, parce que je n’en peux plus, vraiment. C’est ma grosse épine dans le pied en ce moment. Sinon, pour te répondre par rapport à ces multiples activités, je crois que j’ai besoin d’avoir en permanence des tas de projets, parce que, sans tomber dans la psychanalyse à 2 balles, j’ai vraiment très mal vécu la fin de Carnival in Coal, et depuis ce moment là il faut impérativement que régulièrement je me sente actif et vivant…

… et aimé.

Arno : oui, il y a sûrement de ça aussi. Il faut toujours que je fasse des trucs sinon j’ai l’impression que je ne sers à rien, et c’est horrible.

 

Allez, vu qu’on a commencé à mettre le pied dedans, faisons un petit tour d'horizon de tes diverses activités. Du côté des traductions, après la version française de Swedish Death Metal sortie chez Camion Blanc, tu comptes t’attaquer à d’autres œuvres ?

Arno : non. Je l’ai fait une fois, parce que je voulais voir ce que c’était… Mais non, je ne le ferai plus.

Par contre, pour rester dans le domaine des bouquins, je crois savoir que tu as un projet en cours… ?

Arno : oui. À vrai dire pour l’instant on ne sait ni où ni quand ça va sortir, mais en ce moment je suis en train d’écrire un bouquin avec Nicolas Muller (NDLR : à qui on doit déjà Abécédaire pour les Musiciens en Galère...) basé sur le principe des « Tops », des listes…  Pour te donner une idée – là je balance un truc complètement en l’air parce qu’il n’y a rien qui me revienne –, on va te donner le Top 5 des groupes qui auraient dû arrêter avant de devenir mauvais, ou avant de ruiner le nom du groupe... Voilà, ce genre de choses. C’est à la fois assez marrant, et c’est bourré d’infos. Ça joue vraiment sur les 2 tableaux. Ça commence vraiment à prendre forme et c’est chouette !

C’est le genre de bouquin qui te fait rester aux WC plus longtemps quoi…

Arno : carrément. C’est le genre de bouquin que tu peux lire dans n’importe quel sens, et à n’importe quel moment. Tu peux t’y mettre pour 2 heures ou pour 5 minutes : tu peux être sûr que tu y auras appris un truc. Et c’est ça qu’est chouette.

 

En ce qui concerne ton boulot d’« animateur » de web radio : on peut assez facilement imaginer dans quelle mesure l’émission « Combat Nasal » pourra continuer, puisque la programmation de celle-ci est fonction des groupes que la compilation du même nom promeut. Par contre en ce qui concerne l’émission « Mindpoked »: tu as encore beaucoup de matos pour alimenter de nombreuses playlists ?

Arno : là en fait je diversifie les émissions et les thématiques parce que je me rends compte que si je fais toutes les 2 semaines une émission du même acabit, je vais finir par me faire chier. Comme tout ça pour moi, c’est juste un loisir, j’évite au maximum de me faire chier – forcément sinon ça ne serait plus des loisirs *rire*! Donc pour que ça reste toujours un plaisir, je vais faire une fois une émission prog, une fois une émission death… C’est de la pure programmation hein. Moi ça me prend 2 heures par semaine, c’est pour le plaisir, vraiment.

 

Passons à ta casquette Combat Nasal – la compil’. Il y a quelques temps, après la sortie des premiers volets, tu t’étais livré à un premier bilan de l’entreprise (à lire ici). Maintenant qu’on en est déjà au volume 6 (bientôt le 7!), où en est-on, du côté des retours que tu peux avoir des groupes, du côté du public, ce qui marche, ce qui ne marche pas… Tu as plus de visibilité ?

Arno : oui, j’ai beaucoup plus de visibilité ! En ce qui concerne le retour des groupes, c’est simple : il n’y en a aucun. À part un ou deux groupes par compil’, c’est vraiment pisser dans un violon. Et non seulement je n’ai pas de retour des groupes, mais en plus la plupart de ceux-ci ne jouent même pas le jeu et ne mettent  le lien vers la compil’ nulle part. Voilà… À partir du moment où tu contactes un groupe en lui demandant si tu peux utiliser un titre pour les faire connaître, ils sont contents, ils disent oui, mais après tu as très vite l’impression que pour eux c’est un dû. Tiens, exemple assez symptomatique : il y a 15 jours j’ai sorti le volume 6, et deux semaines après je reçois un email d’un groupe – que je ne nommerai pas – qui m’écrit « Bon alors, ça en est où, il y a des chroniques ? ». Mais putain je ne suis pas ton label mon grand ! Le but ce n’est pas d’avoir des chroniques, le but c’est de faire connaître le groupe. Il y a tellement de moyens de se faire connaître sur le Net que les gens ne se rendent même plus compte que pour nous c’est pas mal de boulot derrière, et qu’on fait uniquement ça comme ça, pour se faire plaisir. Donc voilà, je suis assez amer par rapport à Combat Nasal. Je continue à le faire parce que ça me fait plaisir de découvrir des groupes et de faire partager ces découvertes. D’ailleurs parlons-en du public : allez, il y a peut-être une grosse cinquantaine de personnes qui nous suivent vraiment en permanence, et avec qui il y a moyen de parler, qui nous disent « Tiens moi j’ai préféré ça… », et ça ça fait plaisir. Et à la limite je dirais qu’on continue à le faire pour ces 50 personnes-là.

Et en terme de nombre de téléchargements ?

Arno : je ne sais pas. Le premier volume avait ultra bien marché parce qu’il y avait un petit buzz autour vu que c’était tout nouveau. Mais pour les suivants, ça n’est pas énorme. En tout cas ça n’a rien de comparable avec ce que peut faire 6:33 sur un mois… Non, ça n’est pas énorme...

On ne va peut-être pas arriver au volume 10 alors ?

Arno : si, je pense que ça continuera… Mais bon, comme en plus en ce moment j’ai pas mal d’activités, je vais un peu passer la main : par exemple pour le prochain volume, c’est Mazak qui va vraiment s’en occuper plus que moi. J’ai besoin d’une petite pause par rapport à tout ça sinon je vais finir pas envoyer péter le truc…

 

Passons à ta casquette « Rock Hard » pour une question plus superficielle : le pseudo « Charlélie Arnaud », ça vient d’une admiration sans borne pour Charlélie Couture ou bien … ?

Arno : non, c’est parce que ce sont mes 3 prénoms mis bout à bout. Tout simplement.

 

Reste ta casquette de chanteur. Alors on a déjà abordé ta participation à 6:33. Passons donc à cet autre projet auquel il semblerait que tu doives participer dans un futur proche : Fake Idyll. Alors, les nouvelles du front ?

Arno : là j’ai reçu tous les morceaux sous forme de démo. Par contre il faut encore qu’on détermine la part de chant que je dois faire, parce que le chanteur de Cephalic Carnage – qui est le chanteur du projet – n’a pas l’air super emballé à l’idée que quelqu’un d’autre chante …

Ah bon ? Pourtant il y avait déjà du « chant » en français sur le premier album

Arno : en français ?

Oui oui, sur la partie plus « hardcore » du morceau présent sur Combat Nasal, les « T’es qu’une grosse chienne » et compagnie *rire*

Arno : ce n’était pas fait par un français

C’était lui ?

Arno : oui oui. En fait il a vraiment pris le projet très à cœur, et c’est Christophe – qui est à l’origine du projet – qui veut vraiment que je chante dessus. Donc je ne sais pas trop encore ce que ça va donner. Si ça se fait ça se fait, si ça ne se fait pas je n’en mourrai pas. Et le groupe non plus. Et le nouveaux morceaux qui arrivent sont vraiment béton par contre.

 

 

Part III – le Hellfest

 

Allez, retour à l'actualité brûlante: alors, ce Hellfest ? Bon, cette année vous n’y participez pas en tant que musiciens... Mais en tant que fans de metal, vous en pensez quoi ? Vous aviez des attentes ? Quelques larmes de joie ou de déception ?

Manu : perso', comme je bosse à un stand dans le Metal Market, je ne vois pas les groupes : je vois les gens. Et j’essaie de leur vendre des autocollants...

Des déceptions dans ce cadre ?

Manu : beaucoup de déceptions oui!

*rires*

Nico : moi je ne venais pas spécialement pour des groupes en particulier, plutôt pour l’ambiance. Qu’est-ce que j’ai vu qui m’a bien botté tiens… ? Bah j’ai oublié ! C’était le premier jour je crois, et j’ai oublié le nom du groupe… Si, ça y est : Gorod.

Dommage que leur set ait été un peu écourté… Et sinon tu n’as pas été déçu par Axl Rose ?

Nico : en fait j’ai été déçu qu’il arrive à l’heure ! *rire* Non non, pas déçu sinon.

Arno : surtout qu’il a chanté vachement bien ! Je ne sais pas quelle était la part de bandes et quelle était la part de chant, mais franchement c’était impressionnant !

Et toi alors Arno, tu vas bien sûr nous détailler tout ça dans Rock Hard, mais tes premières impressions ?

Arno : en tant que personne âgée, mes 2 claques du week-end pour l’instant, c’est King Diamond et Sacred Reich. Et puis ça tombe bien parce qu’ils faisaient parti de mes grosses attentes: celles-ci ont donc été comblées.

À propos de Sacred Reich tiens, j’ai mis du temps à réaliser que leur guitariste, complètement à gauche de la scène, en fait c’est Dr House – avec des cheveux longs.

*Rires*

 

Parlons maintenant de l’édition 2013 du Hellfest, quand 6:33 va faire partie de la programmation: hormis bien évidemment les Main Stages, sur quelle(s) scène(s) le groupe serait logiquement censé se produire ?

Nico : je ne vois que les Main Stages !

Arno : par rapport au style, eh bien… Ce ne serait pas dans la tente hardcore, ça ne serait pas dans la tente psyché/drogués…

Manu : aaaaah, peut-être bien que si tiens !

* rires*

 

Bon, je crois qu’on a à peu près fait le tour… Ah si tiens, une dernière question : à l’époque où Kinky était encore derrière le micro, le groupe était rentré en contact avec Circus of Dead Squirrels – groupe également mis en avant sur Combat Nasal – pour essayer de faire quelque-chose ensemble. A priori tout cela est au point mort puisque le "projet" avait été initié par votre ancien chanteur. Mais toi Arno, vu ton implication dans le groupe, et le lien que tu as pu tisser avec les américains via ta compilation, tu n’es pas tenté d’essayer de concrétiser l’affaire. Parce que 1) sur disque ça risquerait bien d’être énorme 2) ça serait un supplément d’exposition bienvenu, notamment à l’international ?

Arno :  c’est vrai, mais tu vois, autant Circus c’est une bonne idée, autant je me verrais quand même plus envoyer le disque à Toehider par exemple…

Nico : … ou à Guns’n’Roses

* rires*  

Arno : mais en effet il y a plein de groupes avec qui, via Combat Nasal entre autre, on pourrait faire des échanges comme ça, sur de l’international, pour essayer de les faire connaître chez nous et que eux nous fassent connaître chez eux.

Surtout qu’a priori, il était partant le chanteur des Circus…

Manu, Nico : ouais ouais…

Arno : il était partant pour quoi ? Je ne sais même pas moi...

Manu : à la base c’était pour un feat’ sur le prochain album

Arno : ah bon ?

Manu : notre ancien chanteur avait lancé beaucoup de pistes de featurings comme ça – parce que c’était un peu son truc. Il avait donc contacté le chanteur des Circus of Dead Squirrels, il avait contacté la chanteuse de Djerv… Il avait contacté beaucoup d’artistes. Mais c’est vrai que pour le coup, on n’est pas du tout parti là-dessus. Mais pourquoi pas, ça reste à envisager. Mais moi je préférerais qu’Arno s’en occupe… *rire*

Ça serait super si ça pouvait aider à vous exporter. Ça aurait de la gueule quand même un 6:33 export.

*rires *

Arno : si ça c'est pas le mot de la fin!

On rend l'antenne: à vous les studios!

 

 

 


 

Merci de tout cœur à Marjorie Coulin, sur place pour le compte de Hard Force, qui a gentiment remplacé le père Tibalmusette – qui avait piscine à ce moment là – pour photographier le groupe.

photo de Cglaume
le 02/10/2012

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