&u&i - Kill The Man That Shot That Man

Chronique Maxi-cd / EP (18 minutes)

chronique &u&i - Kill The Man That Shot That Man

Ce qu’il y a d’intéressant quand on est chroniqueur chez COREandCO (en plus d’avoir le meilleur lectorat de la planète, amen), c’est d’avoir l’opportunité de donner un coup de projecteur sur des groupes émergents. L'idée d'être des dénicheurs de talents en somme. Parce que chroniquer le dernier Mogwai ou le dernier Converge, c’est (presque) quelque chose que tout le monde peut faire. Passage obligé, certes. Sans pour autant être ce qui fait l’essence même de votre webzine préféré (je suis en mode « je cherche des amis ») : être à la pointe de ce qui se fait sur la planète rock.

 

Nous voilà donc au cœur du sujet.

 

Au fil de mes pérégrinations numériques sur le futur ex réseau social musical numéro un (j’ai décidé de ne pas le nommer, tant il est devenu lourdingue), je suis tombé presque par hasard sur ce groupe : &U&I.

Né des cendres du très bon combo Blakfish (notez ce nom, je vous en reparlerai), ce power trio so british a accouché de son premier EP Kill The Man That Shot That Man l’an dernier. Je l’ai tellement usé sur ma platine, qu’il m’est paru évident de venir vous en parler, tant il ressort de ce disque un véritable talent pour la composition de titres énergiques et accrocheurs.

Avec un son de basse aussi massif et gras que celui dont saurait accoucher un Reuben, le premier titre « Terror Back » donne tout de suite le ton. A la fois puissante, mélodique et surprenante, la musique de &U&I réussit à faire l’alliage bien senti d'un noise rock 90’s, d'un math rock polissé et d’une power pop comme seuls les anglais savent faire. C'est ça, ce qu'on appelle curieusement death pop?

 

Si vous en doutez encore, le dévastateur « Chancer’s Paradise » vous remettra les idées en place, comme si La Dispute lâchait son côté post hardcore pour aller directement à l’essentiel. Jamais cliché, entre désordre maîtrisé et trouvailles dissonantes, on passe les pistes avec une facilité déconcertante. Tout est ici d’une efficacité rarement atteinte sur un premier disque. Le chant peut être scandé ou purement chanté sans jamais desservir la musique. Les parties rythmiques cartonnent, on retrouve l’influence d’un Biffy Clyro des débuts avant leur tournure rock de stade (notamment sur le lancinant départ de « The Man With The Beard »). Le Muse de Showbiz n’est pas très loin non plus sur « Don’t Die » mais ici sans jamais tomber dans le dégoulinant. On reste donc dans un rock dur avec des rythmes abrasifs qu’un The Jesus Lizard ne renierait pas.

 

Ce qui fait la marque de fabrique de ce disque que je finirai par qualifier de « vivement conseillé » voire même de « imparable », c’est son côté résolument moderne. Sans jamais chercher à copier qui que ce soit, mais en affichant plutôt une personnalité forte, ce premier effort ne donne envie que d’une seule chose : UN ALBUM, vite !!!!!

photo de Geoffrey Fatbastard
le 25/02/2011

3 COMMENTAIRES

Kurton

Kurton le 25/02/2011 à 16:49:30

Ta chro m'a donne envie, je suis donc alle ecouter ca sur mydead et j'ai trouve le titre "Chancer's Paradise" sympa et frais, mais pas supra accrocheur non plus.

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 25/02/2011 à 17:09:52

On est quand même bien chez Core & Co ! ^^

geoffrey el fatbastardo

geoffrey el fatbastardo le 26/02/2011 à 12:53:27

Oui bon je me suis certes enflammé sur la chro, mais je trouve l'EP über bon, y a rien à jeter.
Et comme je prépare des chroniques a theme, la, y aura un theme "bouses et trucs de mauvais gout", j'avais envie d'une bonne note... :)

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