A swarm of the sun - Zenith

Chronique CD album (50:13)

chronique A swarm of the sun - Zenith

La fraîcheur scandinave met toujours un peu de temps à nous parvenir, mais, paradoxalement, ce courant d'air insufflé par A swarm of the sun réussit à réchauffer les cœurs d'auditeurs en mal d'émotions.

La terre d'une telle réussite est la Suède qui a donné naissance au duo que l'on avait pu connaître avec The king of everything.
 
Ceux qui possèdent déjà l'ep regretteront de retrouver "Refuge" et "I fear the end" sur ce "Zenith" qui n'en demeure pas moins un album magnifique.
Hasard de la langue française, magnifique rime avec mélancolique. A swarm of the sun joue pour nous attrister, appuyer là où ça fait mal.
Les scandinaves sont doués : c'est amené avec finesse sans pour autant construire des morceaux de 10 minutes (hormis pour "Zenith").
 
D'ailleurs tout en étant à part pour sa durée, "Zenith" est un morceau qui symbolise bien l'ambiance.
A la fois enfants de Cult of Luna et cousins de Red Sparowes le groupe hésite à mettre les deux pieds dans le post hardcore sombre et puissant de ses compatriotes.
Finalement il n'y trempe qu'un orteil ou deux, conscient que tout a été vu et revu, fait, refait (et mal-fait).
Leur solution est de se concentrer sur les passades mélancoliques, mettre l'accent sur un chant calme, posé sur des rythmes lents et un style assimilable à la grande famille post-rock.
 
De nombreux sons se succèdent dans cet album au delà des guitares/basse/batterie habituelles.
On retrouve alors un piano très lourd mais minimaliste, des cordes qui ne sauvent pas "Repeater", la création la moins "flamboyante", osée, pourtant l'aura Neurosis (version soft) flotte autour de ce titre sans jamais nous toucher.
 
La force de l'album réside aussi dans son intelligence.
Des titres courts oui, des idées riches et des structures prenantes, des sentiments qui flirtent bon avec la noirceur la plus sombre de nos vies, mais aussi un morceau contraste : "The worms are out".
Près de 4 minutes durant lesquelles on imagine que tels ces vers qui sortent de terre nous pouvons entrevoir un peu de lumière après un long etouffement :  sorte d'agonie morale que l'on subit depuis 6 pistes.
Mais que cela passe vite... Et les vers ne tardent pas à replonger sous terre pour nous dévorer un peu plus.
 
Quelques longueurs gênent malheureusement la fluidité de cet album, la plus remarquable étant le lancement de "Reaper" qui peine à être aussi forte qu'on aurait pu l'espérer pour la dernière piste d'un tel album.
 
Zenith est d'une grande classe parce qu'il est juste. Juste dans les créations, juste pour sa durée (50 minutes soit un compromis entre l'objet épique et l'album standard).
Une sorte de lien unit chaque morceau pour que l'œuvre en crée un autre avec l'auditeur.
Seule une aversion au style empêcherait l'adhésion à cet album...
photo de Tookie
le 03/10/2011

2 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 03/10/2011 à 10:31:44

Album sympa en effet, mais comme tu dis, certaines longueurs m'empêchent d'entrer totalement dedans.

Sam

Sam le 03/10/2011 à 11:20:16

Moi je suis complètement rentré dedans, tout comme son cousin Kausal http://www.myspace.com/kausalofficial , si tu aime A Swarm of the Sun, tu aimeras Kausal.

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