Abigail Williams - Becoming

Chronique CD album (55:06)

chronique Abigail Williams - Becoming

Abigail Williams est un groupe assez énigmatique  pour moi car c’est le genre de groupe qui a tout pour réussir sur le papier, mais à chaque sortie ce n’est rien de plus qu’un magistral coup dans le vide… Ils ont commencé en voulant allier Black metal et Deathcore, ce qui pouvait attirer la curiosité de certains et ils ont au moins le mérite d’avoir essayé ; de plus leurs premières prod’ ont été les mieux accueillies ! Au fil du temps ils ont méchamment dérivé vers un black metal qui arrive tout juste assez haut pour chatouiller le paquet de Dani Filth.

 

Et pourtant, on aurait pu miser gros sur eux car il y a tout de même du beau monde dans l’équipe : ex-Black Dahlia Murder (batterie), ex-Aborted (guitare/chant), ex-Abysmal Dawn (guitare lead). Mais la preuve en est que lorsque les grands esprits se rencontrent, ça ne fait pas forcément bon ménage !

Le précédent était déjà assez chiant, monotone et complétement réchauffé. Pas d’inquiétude, c’est la même chose pour celui-là ! Et comme sur le précédent, la première chose à laquelle je n’accroche pas du tout est le mix. Les mecs se sont mis en tête de faire du Black metal ‘’mélodique’’, ils se sont donc dit que plus le son serait froid et plus ça rappellerait le grand nord ! Immortal a un son froid qui nous rappelle le grand nord (d’abord parce qu’ils viennent vraiment de là-bas), Abigail Williams a un son plutôt suraigüe qui fait saigner les oreilles.

La voix est une agression des tympans, comparable aux cris des vélociraptors de Jurassic Park qu’on aurait balancés dans une réverb de 30 mètre de long… Le problème vient d’abord de la production je pense, car une voix qui résonne pendant 3 secondes vient très vite masquer les guitares/clavier surtout pendant les parties rapides ! On a donc un joyeux bordel qui s’amasse et on doit plisser les paupières pour comprendre ce qu’il se passe derrière (ne me demandez pas d’où vient ce reflex).

 

Pourtant, comme je le disais plus haut, il est sensé y avoir un peu de niveau musical quand même… Donc bien sûr les riffs sont loin d’être complétement à la masse, certains passages sont plus Thrashisant avec une bonne vieille rythmique mid-tempo, où chaque temps et marqué à gros coup de caisse-claire. On ajoute à ça un riff plutôt accrocheur et on obtient certaines parties qui font taper du pied. Même si certains moments sont plus entraînant et mieux foutus que d’autres, on ne crie pas au génie, loin de là.

« T’abuses là ! Il y a de bonnes ambiances, des nappes de clavier sympa et en plus on entend un violon sur Beyond The Veil ! ». Bah oui… Mais non. Mais il est vrai que ce morceau est tout même le mieux  travaillé de l’album, il dure 17 (longues) minutes et on se rapproche pour de vrai du Black Sympho. On a quelques petits effets marrants et c’est le seul morceau où on voit à peu près où le combo essaye de nous emmener…

 

 Les New-Yorkais tentent en fait de nous mettre dans une atmosphère qui n’est pas crédible, ça ne sonne pas authentique pour un clou, c’est comme un sentiment de musique factice, une musique empruntée à d’autres. Non seulement on n’y croit pas, mais en plus leur musique est une caricature burlesque de ce que certains savent faire pour de vrai. Il va donc falloir se creuser un peu plus les méninges pour le prochain coup, et arrêter de faire semblant de faire du Black metal…

photo de Domain-of-death
le 23/01/2012

1 COMMENTAIRE

Kurton

Kurton le 23/01/2012 à 21:26:29

aie!

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