Acephalix - Aporia

Chronique mp3 (41:51)

chronique Acephalix - Aporia

Oh les gros méchants pas beaux plein de poils, de tatouages et de cuir clouté !

Mais qu'est-ce qui les pousse à être si hargneux ? Une rage de dent persistante ? On leur a volé leur pack de bières ? Euthanasié leur clébard galeux ?

Mystère éphémère... quoiqu'il en soit, Acephalix ne correspond pas à l'image que l'on peut se faire d'un groupe venant de San Francisco, même si vous ne connaissez que la Bay Area.

Débutant en 2007 avec comme artillerie principale un Crust qui synthétisait leur amour de groupes comme Cro-Mags ou Sacrilege, Acephalix a progressivement muté en une créature hybride pratiquant une tambouille hautement corrosive.

 

Dan, le brailleur, avoue son goût pour les textes de l'écrivain français George Bataille.

Sous la couche de brutalité et de crasse apparente des Américains se cache ainsi une démarche réfléchie. Le groupe ne fait pas de différence entre la sphère sociale et la sphère politique. Pour eux, dès notre naissance notre corps est socialisé et politisé.

On comprend mieux alors d'où vient la haine viscérale transpirant de leur musique. Rien à voir avec les blagues de comptoir ayant débutées cette chronique mais plutôt avec la misère, l’injustice et l'iniquité qui gouvernent le monde en maîtresses acariâtres.

Pratiquant un Death oldschool façon Bolt Thrower, mâtiné de Crust et doublé d'une étique punk sans compromis, Acephalix possède une identité propre et bien marquée.

 

L'album débute avec une intro pesante relayée par une basse énorme ayant sûrement des câbles à la place des cordes. La voix impressionne également : grave, possédée, tout en évitant les borborygmes growlés. Les structures viennent du Metal sans nul doute.

Mais dès le deuxième morceau Acephalix surprend par un feeling rock à la Entombed. Les compos sont simples, basiques diraient les chagrins mais les Américains se distinguent pourtant de la masse par certaines dissonances du plus bel effet et par des accélérations foudroyantes, vestiges du D-Beat des origines. Les breaks ambiancés sont là pour multiplier la force de frappe des titres. Imaginez un Bombs Of Hades en plus nuancé, moins raz bitume et surtout bien moins influencés par la scène suédoise.

 

Le groupe plaide coupable pour avoir signé leur dernier album chez Southern Lord mais assume son choix pour bénéficier d'une distribution plus honnête et ainsi propager leur message plus efficacement.

 

Les membres d'Acephalix méritent que l'on s'attarde sur leur cas car, chez eux, le fond et la forme constituent un tout cohérent, une lame de fond sans vice de forme.

 

 

 

photo de Crom-Cruach
le 10/05/2013

10 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 10/05/2013 à 14:20:01

Ca a l'air de miamer ça !!!! Par contre ce n'est dispo qu'en Vinyle 12" ??????

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/05/2013 à 16:35:51

Je crois oui mais leur dernier (une compil) est dispo en CD sur Southern Lord.
Ou dernière solution : vive la Flibuste !!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/05/2013 à 16:38:48

Sur NUCLEAR BLAST aussi
http://www.nuclearblast.de/fr/products/tontraeger/cd/cd/acephalix-deathless-master.html

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/05/2013 à 16:44:25

erratum : "APORIA" est sorti en CD également et est dispo en MP3 sur mamazon

cglaume

cglaume le 10/05/2013 à 16:46:46

'faut que tu changes le format associé à la chro alors :))))))))

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/05/2013 à 17:39:02

Ok : done

vkng jzz

vkng jzz le 11/05/2013 à 16:15:01

les deux d'après sont super cool, je connais pas celui ci. Bon gros death old school limite d-beat. Dans le genre le dernier Bone Sickness défonce.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 11/05/2013 à 16:33:03

"Alone in the grave" ?

vkng jzz

vkng jzz le 11/05/2013 à 19:12:08

yes !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 11/05/2013 à 19:24:26

Vais tenter...

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements