Akin - The way things end

Chronique CD album (52:05)

chronique Akin - The way things end

Il y a dix ans de cela, Akin déboulait dans le monde musical metal français avec Verse et fit, à l’époque, parler très agréablement de lui (par-là, comprenez que le groupe a eu plein de louanges, a été qualifié de renouveau du metal dark atmosphérique à chanteuse bien à la mode à l’époque). En 2003, le groupe propose un EP nommé Forecast, puis, malgré de bonnes critiques, s’éteint et plus aucune nouvelle. Jusqu’en cette noble année de 2011 où le groupe revient sur le devant de la scène avec The Way Things End, un nouvel album au titre sentant un peu… L’adieu.

 

Dans un souci d’intégrité et pour être honnête avec vous, lecteurs du 'zine, je dois dire que je n’ai pas écouté les premiers efforts du groupe. J’en ai bien entendu parler à l’époque, mais je découvre pleinement le groupe avec cet album. Je ne pourrais donc pas parler d’évolution, de changement et d’autres termes du genre qu’il pourrait y’avoir entre les débuts en 2001 et aujourd’hui. En même temps, vous vous doutez bien qu’avec une pause de huit ans, le groupe a dû évoluer, tout comme sa musique.

 

Akin propose sur cet album une musique tirant à la fois vers un métal atmosphérique avec une toute petite pointe dark encore (on pense surtout à The Gathering par moment), mais la part belle est faite aux élans progressifs qui lorgnent largement du côté d’un DreamTheater pour ce qui est des guitares. Cependant, le groupe diversifie énormément sa musique, en tentant de garder une cohésion, une homogénéité tout du long. Ce n’est pas toujours évident, et de temps en temps on a l’impression que le groupe n’a pas vraiment réussit à rendre l’effet escompté (la fin de «Coma», l’intro de «No Second Ride» par exemple).

Malgré tout, la prise de risque est là, ne serait-ce qu’au niveau du line up. Sept musiciens de base composent le groupe et se rajoute encore un quatuor à cordes issu du Conservatoire de Lyon. La musique en devient assez complexe et touffue dans ses compositions, même si on aurait apprécié une utilisation un brin plus soutenue de ces cordes. On appréciera tout de même la retenue et la sobriété du groupe («Resilience»), car souvent dans ce style, la musique devient pompeuse et grandiloquente, ce qui n’est pas ici le cas.

 

Durant plus d’une heure, l’album parvient à ne pas devenir ennuyeux, grâce notamment à la variété des compositions qui s’essaient, parfois timidement, à différents styles. On appréciera l’élégant aparté folk que propose «Enter Spaceman» ou alors les élans jazzy/progressifs qu’offre «Coma», sans oublier un classique petit détour sur les terrains orientaux («Miller’s End»). C’est varié, très rarement de mauvais goût, parfois un peu trop contemplatif à mon goût. Une pointe d’énergie en plus n’aurait pas fait de mal par moment (à l’image du final catchy «A Better End»)

 

Peu accessible au début, ce nouvel album d’Akin a besoin d’être écouté et réécouté pour en apprécier les qualités et en découvrir toutes les facettes. Il serait appréciable cependant qu’il ne faille pas attendre huit ans pour un nouvel opus cette fois-ci.

photo de DreamBrother
le 25/08/2011

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