Ambryo - Dead end street

Faire l'éloge d'un album est bien plus simple que d'en démonter un. Puis on a coutume de dire que "La critique est facile quand l'art ne l'est pas". Malheureusement, My dead end street, second album de Ambryo, ne restera pas dans les annales.

Signés chez Great Dane Records, on était en droit d'en attendre de bonnes choses, surtout lorsque les personnes aux commandes de la prod, mix et mastering sont Jochem Jacobs (Textures) et Bouke Visser.

Toujours est il que l'on s'ennuie fermement durant ces 11 titres. Question de style musical ? Peut être. Les raisons de cette accroche ratée sont multiples. Difficile de qualifier le style dans lequel évolue le groupe. S'auto-définissant comme Metal schizophrénique, Ambryo fait une première erreur, l'uniformité de cet album en fait un groupe (trop) clair.

"Metalcore scandinave" pourrait convenir pour ces Parisiens.

Mais retour à My dead end street. Après une introduction nommée "Belegen" assez inutile, suit "Time to separate" qui enthousiasmera nombre d'auditeurs, mais après 1 min 33, et une coupure brutale malvenue, "The soothsayer" casse le rythme et débute véritablement un album qui va proposer des titres trop proches des uns des autres.

Les responsables : une batterie et une basse qui manquent de "groove", efficaces mais discrets et ne proposant pas de nouveaux arguments.

La guitare manque également de profondeur, de brutalité, il manque quelque chose. La puissance ne se trouve pas dans des riffs qui d'un titre à l'autre se ressemblent et semblent surtout avoir déjà été entendus ailleurs. Demeurent tout de même de très bons passages ("Passing by", "Salvation") qui à défaut d'être originaux sauront être appréciés et trouveront leurs fans!

Enfin, le chant hyper plaintif, monocorde, tirant ses inspirations dans le hardcore. Le duo avec le chanteur de Kaizen sur "Carpe Diem" propose un aspect intéressant et des passages mélodiques (ex : "My dead end street" en clôture) déjà entendus avec parcimonie à plusieurs reprises. On notera la présence d'un clavier qui n'ajoute ni ne retire rien.

Mais pourtant il n'y a pas que du mauvais, certains passages tireront des plus attentifs quelques tapements de pied, mais trop rarement pour en faire un album qui sorte du lot, ce qui est d'autant plus dommage que le groupe a une énergie énorme sur scène (et y trouvera assurément son salut), en espérant une prochaine livraison discographique plus énergique et inspirée.

Tookie

le 12/09/2008