Art Of Burning Water - Love You Dead

Chronique CD album (27:13)

chronique Art Of Burning Water - Love You Dead

L'art de l'eau en feu. Drôle de nom. D'ailleurs, le saviez-vous, l'eau n'est pas toujours le meilleur moyen d'éteindre les flammes : gare au flashover.

Bon, un nom, ce n'est qu'un nom.

 

Pas d'embrasement général ici, pourtant. Hardcore Metal un peu générique sur les bords, rappelant gravement Converge et, forcément, Today Is The Day aussi. C'est totalement frappant sur « Whitman, Price And Hadad », le très bourrin « Tapdancing On Landmines » ou « Spiros Arion ».

Il y a parfois un petit quelque chose de groovy et vaguement Rock'N'Roll dans la façon de poser et dérouler les riffs. De là à faire un rapprochement avec les Melvins (dans « Oh My Days »???), comme certains ont l'air de le penser, il y a un grand pas que je ne franchirai point. Faut pas déconner.

 

Après avoir écouté ce disque quelques fois, j'avais écrit à Pidji notre maître à tous ici, pour lui demander s'il m'avait bien passé les vrais fichiers de l'album et pas des prémixs. Car la voix est sous-mixée, cachée par une saturation pas originale pour un sou et littéralement écrasée par une guitare très en avant. Avec le temps je m'y suis fait, mais ce choix reste étonnant.

Certes, la voix dans ce genre de musique ne sert pas toujours à grand-chose. Ici c'est assez évident, ils pourraient presque devenir une formation instrumentale, ça ne modifierait rien à la façon dont sonne le groupe. Peut-être est-ce pour ajouter une touche iiivaul ? Le problème c'est qu'elle est tout à fait artificielle... et déjà entendue. (Steve Austin, allô ? Oui, bonjour, écoute-moi donc ça, ça ne te rappelle pas quelqu'un ? Non, non, pose ce fusil mitrailleur, Steve, va pas faire une bêtise !)

 

On trouvera peut-être que je suis dur, mais honnêtement, j'en ai plus qu'assez de tous ces groupes qui sonnent pareil. Pas vous ? Art Of Burning Water font bien leur job, ils envoient la purée, ça a l'air de bien jouer, c'est énergique, efficace, dirait l'autre. « Efficace », le mot qu'on retrouve partout, pour tout et n'importe quoi. Mais qu'est-ce que ça veut signifier ? Je ne suis pas sûr de comprendre... Vite, qu'on m'explique la vie !

 

Le meilleur moment de l'album, qui sauve un peu le reste, c'est bien le long double morceau final, « Nicaragua » (non, rien à voir avec le morceau de Botch). Basé sur un tempo plus lent et lourd, les premiers riffs s'enchaînent toujours dans le déjà vu mais ensuite, il décolle, il décolle ! Ça vous fera secouer la tête, tout spécialement sur ces riffs de gratte qui rebondissent à coups de slide qui fait « wouhm-whoum-whoum ».

Structure symétrique, on répète tout le bordel deux fois et paf, grosse coupure avec larsen perforant. Deuxième partie du – double, disais-je – morceau. Encore plus de lenteur, la vase du marais colle aux basques, ça sent toujours grave le Converge, quand eux aussi passent en mode zombie. Aucune innovation ou surprise n'explosera votre cortex blasé, mais à nouveau on sera bien tenté par le headbang simiesque. Toujours ça de gagné pour le cerveau reptilien.

Paf, re-larsen supra-perforant (et volontairement sur-mixé pour mieux vous violenter).

 

Et c'est la fin du disque !

Bon ben voilà, c'était du Hardcore Metal un peu générique sur les bords. Ce ne fut pas déplaisant mais je me gratte un peu la tête : qu'est-ce que je pourrais dire de plus ?

Rien, malheureusement.

 

...allez, si : ces mecs-là ont l'air savamment blagueur (les titres de morceaux...) et ont des accointances avec leurs compatriotes de Taint et de Silent Front (excellents en live !).

Vous auriez dû m'envoyer un chèque, les gars.

photo de El Gep
le 19/10/2011

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