Basement - Everything Gets Distorted

Chronique CD album (30:00)

chronique Basement - Everything Gets Distorted

Basement est de retour. Bon, au départ, ça fera une belle jambe à beaucoup d'entre vous, le groupe n'ayant rien sorti depuis 1998, et qui du coup était retombé dans un anonymat total, le groupe ayant d'ailleurs fait une grande pause. Mais pour notre plus grand bonheur, les membres ont su trouver un second souffle afin de revenir au top de leur forme et enregistrer un nouvel album. Pour cela ils se sont entourés de beau monde, Nicolas Dick (de Kill The Thrill) pour l'enregistrement, et Jean-Michel Gimenez (de Tantrum) pour l'artwork.

 

"Back to the roots" ! C'est ce que je me suis dit en écoutant cet album une première fois. Que ça sent bon la noise des 90's, LA grande époque en France où de nombreux groupes (Portobello Bones, Sleeppers entre beaucoup d'autres) écumaient nos bars/salles françaises. Attention hein, pas d'esprit "c'était mieux avant" ici, simplement le groupe a réussi avec ce disque à donner une seconde vie au style, en y incoporant des éléments plus récents comme notamment un côté post-hardcore ("Maëlstrom" avec ses excellents riffs de gratte et son hurlement à l'agonie) très bien assimilé. On sent évidemment les influences américaines (Ahhh, Unsane...), mais c'est tellement bien foutu qu'on ne peut qu'apprécier. Le duo basse batterie fonctionne à merveille ("Train fantôme"), les riffs de gratte sont envoutants ("Sonar", "About your behaviour",...), et la voix reste classique pour de la noise (sauf sur "Maëlstrom" comme je l'ai précisé tout à l'heure).

 

Le fait que la noise soit beaucoup moins populaire qu'il y a quelques années en France est un sérieux atout pour les Basement, que l'on redécouvre du coup avec énormément de plaisir, les gros groupes français de ce style ayant quasiment tous disparus, si l'on excepte bien évidemment les terribles Sleeppers. Enfin, même s'il y en avait encore beaucoup (de groupes noise), Basement s'en sortirait avec grâce et brio, tant les émotions dégagées par leur musique sont fortes. Le son est parfait (Nicolas Dick gagne à être connu à la production !), les effets de grattes ressortent parfaitement ("Train fantôme"). L'ambiance est sombre, mélancolique, et n'ayons pas peur des mots, jouissive. Dommage que la durée du disque l'est moins, le combo nous gratifiant de seulement 8 titres pour 30 minutes.

 

Basement frappe très fort avec ce disque, paru un peu trop tard en 2006 pour être dans mon top 5, mais il n'aurait certainement pas été loin si je l'avais découvert avant. Même si vous n'avez jamais entendu parler du groupe de Libourne, il serait vraiment dommage de passer à côté de ce brûlot noisy comme on n'en fait plus actuellement. C'est tout simplement un must-have pour tout amateur de ce style.

photo de Pidji
le 25/01/2007

1 COMMENTAIRE

mat(taw)

mat(taw) le 25/01/2007 à 14:12:04

raaa portobello bones, ça me rappelle des trucs ça... le père viking il portait encore des couches en ce tps là... :p

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