Black Cobra - Bestial

Chronique CD album (36:26)

chronique Black Cobra - Bestial

Dans la série « on a pas besoin d'être nombreux pour faire un bordel de tous les diables » je vous présente les bons élèves d'outre-Atlantique: Black Cobra. En effet ce duo - oui oui, tels les Dresden Dolls ou encore Jucifer, le line up de ce groupe est réduit à sa plus simple expression – ce duo donc, nous livre un 2e opus massif via At A Loss Rec (Baroness, Kylesa entre autres...). Ce label qui nous sort de plus en plus de petits bijoux ces temps-ci a donc sorti cette fois-ci le cobra de son repaire pour lui faire cracher son venin à la face du monde, et le moins que l'on puisse dire c'est que ledit venin est décidément visqueux et gras ...

 

La voix se fait lointaine et constamment hurlée (ou plutôt devrait-on dire « criarde »), la guitare un poil sourde et grassouillette, le rythme assez soutenu (pour un groupe annoncé comme « sludge »), bref 'One Nine' met dans le bain rapidement. Black Cobra ne fait vraiment pas dans la dentelle; incursions de rythmes rapides voire punkoïdes par moments ('thrown from great heights'), son de gratte bien crunchy, hurlements sporadiques et totalement non mélodieux... La face VRAIMENT sludge (parfois doom?), apparaît plus loin dans 'Beneath' ou 'The cry of Melora', 'Sombra De Bestia' ou encore le plus sombre et neurosien 'Broken on the wheel'. Les riffs de grattes appuyés par des toms sourds me font parfois penser à certaines intros de High On Fire ('El Doce Octubre') – qui partagent le même goût pour le côté craspeck et direct de la chose, en revanche pas de soli de gratte ici. Il n'empêche que certains riffs sont de véritables tueries de mid-tempo ('Omniscient', 'Kay Dur Twenty') avec la simplicité et l'efficacité qu'on peut retrouver chez The Abominable Iron Sloth, bien que, globalement, l'on puisse difficilement mettre ces deux groupes dans une même case. Le chant sait également se faire plus incantatoire comme dans 'Sugar Water' où il renforce la noirceur du titre, mais il sait aussi s'effacer pour installer des ambiances totalement différentes comme pour 'Broken on the wheel' ou encore changer d'intonations pour nuancer ('El Doce Octubre'.) Quoi qu'il en soit la trame de fond de ce « Bestial » demeure crasseuse, rugueuse, poisseuse, lourde, sombre mais terriblement jouissive, que les deux ricains adoptent un fond plus sludge, stoner ou qu'importe, les riffs claquent toujours à travers ce mur de son si crunchy et vous prennent là où ça fait mal (ou diablement plaisir, c'est selon)...

 

Cet album est efficace du début à la fin et n'a rien à envier à un combo qui comporterait un ou deux membres de plus, l'énergie est là, l'ambiance aussi. Bref, pas grand chose à redire sauf si vous êtes amateurs de productions plus léchées, et encore, même dans ce cas, les riffs terribles du cobra pourraient bien vous convertir au bonheur de la crasse « made in sludge ».

photo de Mat(taw)
le 23/01/2007

3 COMMENTAIRES

(((viking jass)))

(((viking jass))) le 25/01/2007 à 15:17:08

Tout simplement énormissime cet album, autant de décibels pour un duo ca poutre !

Pidji

Pidji le 30/06/2010 à 09:24:44

Bon j'avoue, j'ai un train de retard car je connaissais que chronomega. Et depuis l'interview je me réécoute ça, et c'est vraiment bon ! Le live au Hellfest était bien sympa aussi.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/11/2011 à 18:53:51

Invernal est énooormissime. Faire autant de baroufe à deux: putain !!!

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