Blankass - Les Chevals

Chronique CD album (38:30)

chronique Blankass - Les Chevals

Les français de Blankass reviennent en piste avec un nouvel album.

 

Dès leurs débuts dans les 90’s, ils avaient plus à voir avec les Innocents et Matmatah qu’avec les Noir Désir ou Dominique A. Deux positionnements en termes de mélodies vocales, de sujets dans les textes et d’électricité dans l’ensemble. Si mon goût était davantage porté sur les deux derniers précités, ce Les Chevals ne va pas changer la donne. Même avec des tentatives de mise au son du jour (les nappes électroniques « dance floor » sur "King Of The World" par exemple), et un album qui tire dans plusieurs directions, Blankass reste Blankass, et reste malheureusement ancré dans une certaine tradition de la chanson pop-rock FM à la française. C’est sympa, c’est joyeux, ça a sa belle chanson de désespoir d’amour sirupeuse (ici "L’Empreinte") mais franchement on ne se sait pas ce qu’ils recherchent. On va commencer par le point épineux, à savoir, les textes en français car je n’y comprends absolument rien. J’ai bien entendu les « Dis moi où tu vas / Moi je marche et je reste là », que « Le temps n’attends pas / Et moi je voudrais être toi », qu ‘ « Il n’y a pas de rencontres au hasard / Il n’y a que des rendez-vous » et le reste, mais en fait je ne crois pas qu’ils s’adressaient à moi. Déjà dans les années 90 je ne voyais pas où ils voulaient en venir alors… Ensuite, musicalement parlant, ce nouvel album, comme je le disais précédemment, tire un peu dans toutes les directions et l’on se laissera penser qu’à l’homogénéité d’un album, ils ont préféré la diversité des approches comme étant à la recherche du single doré. J’entends par là que toutes les « approches » de la chanson type « single » radio sont ici données : "J’attends Depuis Si Longtemps" – au couplet plus Matmatah que Matmatah - avec son côté rock festif prêt à être chanté et dansé, "King Of The World" et son approche « electro » dance floor/nightclubbing énervé, "Je Me Souviens de Tout" comme ballade pop-folk mélancolique, "Exil" ou la partie Eagle-Eye Cherry, et ainsi de suite.

 

On aimera pourtant l’utilisation de l’harmonica, les descentes de slide guitare ou cette bonne idée de mettre un peu de sonorités actuelles dans certaines chansons, mais ce n’est malheureusement utilisé que trop superficiellement. Malgré tous ces reproches, ce disque reste quand même intrigant et peut-être fallait-il le passer à l’envers pour en comprendre le message.

 

En bref, des mêmes origines on préférera JP Nataf - ex Les Innocents, Gaëtan Roussel - ex Louise Attaque et Manu avec Niko Bonnière - ex Dolly qui ont mieux réussi leur retour en grandissant avec nous.

photo de R.Savary
le 28/04/2012

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