Bring Me The Horizon - Sempiternal

Chronique CD album (44:11)

chronique Bring Me The Horizon - Sempiternal

Faites comme je dis, pas comme je fais.

 

Ce précepte, ce n'est pas à Bring Me The Horizon qu'il s'adresse, mais à ma petite personne. En effet, combien de fois mes sourcils ont-ils tortillé lorsque un rédacteur commence son article par "je ne connais aucun de leurs albums précédent" ou encore "je ne suis absolument pas familier de ce genre de musique". Je ne me fais pas critique d'un Cabernet Sauvignon si je ne suis pas capable de le distinguer des autres cépages, si je n'en connais pas les antécédents (cuvée) ni les codes qui le caractérise.
Ok, laissons de côté le mini cours d'œnologie. Voici venir le contre-exemple. Car oui, je vais faire référence à mon fidèle adage, en commençant par balayer devant ma porte: Bring Me The Horizon et moi ça fait 2.

 

Bouh le vilain !

 

En fait c'est pas totalement vrai. Je connais un peu leur univers, mais je m'y suis jamais vraiment attardé, car faut bien le dire leur musique ne m'a jamais vraiment passionné. Effets et contre-effets, clichés et sur-clichés, growls parfois pathétiques vs emo à mèches, étoiles dans les yeux, cœur sur la main, Playstation dans l'autre.
Sauf que voilà, les britanniques ont décidé de faire évoluer leur son, et de profiter pour mettre un peu d'eau dans leur Cabernet Sauvignon. Un peu. Le son est juste incroyable, dans le sens où il est très "séduisant", chaud dans les médiums-graves, limite radiophonique. Il suffit de quelques secondes pour s'en apercevoir, avec "Can You Feel My Heart", incontestablement LE tube de l'album, celui qui te donne envie d'arracher ton t-shirts Vans durant l'interminable repas de famille, celui qui te donne envie de hurler, nu comme un vers, à qui veut l'entendre que la vie n'est pas si moche en courant dans ton quartier les bras tendu vers les cieux.


Non franchement, 10 morceaux de cette trempe-là et les Linkin Park peuvent aller se rhabiller. Quoi??? J'ai dit Linkin Park??!?! Et pourtant… parfois on en est pas loin… D’ailleurs, en référence justement à Chester Bennington de Linkin Park, je salue la performance vocale de Oliver Sykes, en mode hurlée mélodique, ça vaut 5 étoiles.
Pour rester dans l'évolution que connaît BMTH avec leur son, je ne peux m'empêcher de faire une comparaison, toutes proportions gardées, avec Daughters!. Sauf que pour ces derniers, leur musique recélait bien plus qu'un "gros son". Et c'est un peu mon problème avec les grosses prods, une fois que l'on gratte un peu on tombe bien trop souvent sur des coquilles vides. Alors bon, j'irais pas jusque là avec BMTH, mais franchement je m'en suis lassé super vite. En gros, tout ça est super aguichant, mais au bout de quelques écoutes on a compris et on passe à autre chose…

 

Reste quelques bons passages, voir bons morceaux (Shadow Moses), pour le reste c’est comme un cheeseburger : sitôt avalé, sitôt oublié.

photo de Sam
le 26/04/2013

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