Call Me Betty - der Gini-Koeffizient

Chronique Maxi-cd / EP (12mn32)

chronique Call Me Betty - der Gini-Koeffizient
Rien de tel pour réveiller le chroniqueur qui est en moi après quelques temps sans donner le moindre signe de vie sur votre cher et aimé webzine qu'un bon EP qui défouraille mamie alors en hibernation profonde en ce triste moi de Janvier...
Le groupe teuton sur lequel j'ai jeté mon dévolue est tout jeune et signe ici son premier maxi avec brio, originalité et e-ffi-ca-ci-té !!

Call Me Betty puisqu'il faut les appeler ainsi ont décider de ne pas y aller par quatre chemins en proposant en 5 titres seulement un éventail musical riche et épileptique a souhait. Toutes plus cinglées les unes que les autres, les compos de cet EP sont tout bonnement réjouissantes, rafraichissantes et hallucinantes. Barrés, complexes, fouillés, travaillés dans leurs moindre détails sans pour autant donner l'impression d'écouter un amas incompréhensible de notes aux structures arythmiques et déjantées; les morceaux nous font nager en plein délire d'un bout a l'autre de ce skeud.
La perte de repères rythmiques, mélodiques et stylistique est totale et on prend un malin plaisir a l'écouter en boucle ce der Gini-Koeffizient afin d'en déceler toutes les subtilités. Même si ca braille de partout des des grains différents (et souvent tendeurs de zygomatiques), que les guitares nous balancent pas mal d'accords dissonants et que la batterie semble ne plus tenir en place dans ses mesures, le groupe ne propose pas une musique agressive mais plutot urgente et déconcertante de diversité et de virtuosité. Et cela fait toute la difference entre ce groupe et un enième groupe de mathcore ou autre qui s'ammuse a en mettre plein la vue tout en nous gueulant a tort et a travers dans les esgourdes... Il y a un certain second degré dans cette musique germanique qui nous laisse un sourire au coin des lèvres après l'avoir écouté par son caractère un peu surréaliste, hallucinée et presque naïf; et c'est surement ce qu'il fallait pour ne pas rendre ce maxi rebarbatif ou pédant. La durée totale du disque est finalement très bien dosée, c'est ni trop ni trop peu, et je ne peux que souligner ce point remarquable car pour le style pratiquer, le dosage n'est pas évident pour accrocher l'auditeur d'un bout a l'autre de son enregistrement.

A placer entre les cinglés de Daughters, Lye By Mistake, Naked City et An Albatross, les Call Me Betty savent s'y prendre quand il s'agit de mélanger jazz avec mathcore et entité punkoïde spaciale sous acide, comme le prouve le titre instrumental "Ali Babas Fernbedienung" qui nous plonge dans un hyper-espace psychedelique avant d'être reprit de convulsions et de spasmes sur le reste de l'album. La réussite est là, l'artwork et le packaging sympa, la prod et la durée du disque sont honnetes; et puis pour a peine un quart d'heure de folie furieuse cela vaut le coup de s'y attarder (surtout si vos oreilles en ont marre des concentrés de meches et de mélodies mielleuses...) On aime ou on détèste mais une chose est certaine, on ne reste pas indifférent à cet EP, c'est peut être le plus important lorsqu'on fait une musique aussi atypique que celle des Call Me Betty !
photo de Viking Jazz
le 19/01/2008

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