Can No Hey Picnic - Hotel Sport

Chronique CD album (27:50)

chronique Can No Hey Picnic - Hotel Sport

Des jouets un peu déglingués sont jonchés sur la terrasse de l'Hotel Sport. Certains prennent le vent et couinent seuls, d'autres un peu sales et usés semblent abandonnés depuis des décennies. En cette fin d'été indien, un homme s'en empare pour une balade folkeuse dépaysante.

 

Can No Hey Pic Nic, projet-collage, propose en moins d'une demi-heure des historiettes sans paroles où le bois tanné de la guitare est remplacé par de la percussion protéiforme. C'est l'un des traceurs remarquables de cet album, le tempo, tant nous sommes baladés d'un virage à l'autre montée avec un rythme chaloupé marquant.
À l'instar de Patrice Elegoët et son œuvre avec Chapi Chapo, Can No Hey Pic Nic est un one man band qui redécouvre les jouets. Et l'auditeur pour le coup redécouvre le xylophone. Maître-instrument dans toutes les pièces de l'ensemble. D'autres instruments, tout aussi surprenants – l'accordéon, le piano-jouet, un bandonéon -, prennent toute leur place dans des micro-symphonies boisées.

 

Quelques voix habitent de loin et avec angoisse, les titres tous plus parlants les uns que les autres. L'auteur faisant confiance à la musique pour habiter pleinement son univers. À mesure des écoutes, on surprends quelques longueurs ou quelques absences qui dérange un peu notre état contemplatif. L'objet étant destiné à être remis plusieurs fois sur le travail pour être savouré. Tant de justesses n'échapperont pas à l'auditeur averti

Bande-son parfaite pour une promenade fin octobre aux abords de la Forêt de Pail.

 

 

photo de Eric D-Toorop
le 11/10/2014

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