Celeste - Nihiliste(s)

Chronique CD album (44:52)

chronique Celeste - Nihiliste(s)

Formé il y a quelques années autour de membres de Forge, Hijackers ou encore les très screamo Mihai Edrisch, Celeste nous revient à peine un an après la sortie de leur premier EP « Pessimiste(s) » avec ce LP, cette fois-ci, au doux nom de « Nihiliste(s) ». A l'initiative du groupe lui-même l'album est d'ailleurs en libre téléchargement via leur page myspace (voir le lien en bas de page). Pour tout dire c'est sur scène que j'ai découvert ce groupe, lors d'un show chaotique dans le noir quasi-complet, et quelle baffe mes aïeux! Quelle baffe! Alors il était de mon devoir d'écouter Celeste sur galette pour bien prendre pleinement la mesure de ce jeune groupe, et je pense que c'est le cas. 

 

Le point qui a bien retardé cette chronique était, je vais être franc, la présence dans le line up du chanteur de Mihai Edrisch, (l'album de MH n'ayant, de ce fait, effectué qu'un passage éclair dans ma playlist). Et je m'étais bien planté. Car autant j'avais pu trouver son timbre trop mielleux dans Mihai Edrisch autant dans Celeste c'est fielleux et dégoulinant de hargne qu'il ressort, et là, l'approche n'est plus la même; c'est bougrement bon. Au niveau de l'univers et de l'ambiance, on se rapprocherait volontiers de ce que peut proposer Time To Burn, avec quelques relents de scène suisse par là-dessous (quelques riffs pas très éloignés de ce que propose Cortez ou encore une rythmique plombante à la Unfold). D'ailleurs, côté rythmique, ne vous attendez pas à un showman en démonstration technique; tout en sobriété, en profondeur, en justesse et en puissance, c'est juste adéquat et il n'y a rien à changer, tout comme pour des combos comme Will Haven, où là aussi le rythme ne varie que très peu d'un titre à l'autre (les riffs non plus d'ailleurs), on ne demande que de l'intensité, de la haine et une débauche d'énergie. Et c'est contrat rempli du côté de Celeste, car cet album possède tout ça; glauque au possible : "abandonner tout espoir à 20 ans" "on pendra les femmes et les enfants en premier"(et je vous passe les paroles qui feraient passer Léo Ferré pour un comique), parfois chaotique, parfois lent, mais toujours sombre voire obscène. Côté riffs c'est efficace de A à Z, que ça soit dans les parties dissonantes ou celles plus plombées qui, associées à une basse au son plutôt rond mais très présente, vous poussent au headbang tout en n'ayant de cesse de vous oppresser et de vous torturer l'esprit. La gratte a d'ailleurs un rendu particulier puisqu'on a l'impression d'une profondeur, presque un bruit de fond dans les graves qui ne s'en irait jamais, pour renforcer la confusion. Juste la recette parfaitement dosée.

 

Que dire de plus sur cet album? Pas grand chose, si ce n'est que ça fait toujours plaisir de constater qu'un groupe, qui est une véritable boucherie sur scène, soit capable de retranscrire la même intensité et le même chaos sur galette. Je ne peux que vous inciter a vous procurer cet album et surtout à aller les voir sur scène parce qu'ils valent le détour, et puis, de toute façon, comme ils le disent si bien « Y a plus rien à sauver », alors....

photo de Mat(taw)
le 22/12/2007

1 COMMENTAIRE

frolll

frolll le 02/08/2011 à 20:35:19

GRAS. SUINTANT LA MORT ET LA HARGNE.

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