Choochooshoeshoot - Playland

Chronique Vinyle 12" (30:40)

chronique Choochooshoeshoot - Playland

Diantre, que cela aura pris du temps pour rentrer dans cette plaque, pour être capable de l’écouter deux fois de suite. Le très bon « You’re welcome » donne pourtant tous les signes d’une belle plongée dans une noise furieuse estampillée 90’s (revival oblige). Les gaillards ont, de plus, sorti un Choose your own romance, il y a quelques années, de bien bonne facture, coincé entre Jesus Lizard, Helmet et Rapeman. Pas question ici de parler de récupération, ces gars connaissent le canal historique par cœur, la noise… Ils (et elle) la suent par tous les pores de leurs peaux.

 

Elle, c’est Caroline Blanchet – maîtresse en chef du combo Pa-tri-cia ; auteur d’une belle poignée de salves rougeoyantes et décomplexées en 2011.  Elle remplace Chrystelle du premier album (Maman, c'est ZE métier, faut pas déconner). Eux, c’est Philippe, guitariste-mitrailleur en chef, ex Pig Iron (combo noise nantais, rien à voir avec le Cochon de Fer plus Heavy londonien) ; Gildas en guitare lourde et Thomas, un batteur fort, fort impliqué. Bon tout ce petit monde est bien à son affaire dans le registre du brutal un peu malsain et des dissonances qui écrabouillent les neurones. Pourtant, un truc ne marche pas avec ce disque !

 

Récapitulons : rien à redire sur les protagonistes, plutôt à l’aise ; rien à reprocher à la qualité de l’enregistrement (Miguel Constantino aux manettes)… On entend bien tout ma p'tit' dame. C'est un triumvirat solide, ATRDR/Réjuvenation/Kythibong qui a en mains la destinée de la plaque, pas de souci à se faire. Ça pêche dans les compos, ça mandale même… Serait-ce le chant un poil trop maniéré qui serait agaçant ? Serait-ce cette désagréable impression d’entendre un titre de 30 minutes où au bout de 10, on a déniché les pistes et les voies empruntées… C’est pas ch… parce que ça bouge tout le temps, mais bon. Donc, cet album serait conçu avant tout pour la scène et pas pour être gravé sur microsillons ? Mais alors pourquoi mettre tant d’amour dans l’objet ?

 

Playland est une énigme pour votre dévoué, je dois reconnaître que ce skeud me laisse de marbre. J’aime vraiment beaucoup « Shameless Lechery » qui, avec le titre d’ouverture, est à mes oreilles le plus marquant. Les mêmes recettes sont utilisées pour les autres, mais dans ces deux cas, ça passe bien. Vache… J’peux même pas dire que je n’aime pas les autres titres, en fait, …  Nope… Niebe… Nada… Que dalle.

Les CCSS ont choisi le bon format, le timing parfait, ils donnent généreusement et avec une application une belle preuve d’amour à la musique blanche, brute, rêche et bourdonnante… Le (MAIS) - qui m'appartient - , vous pouvez vous asseoir dessus, si vous cherchez une bonne dose à l’ancienne (c’est Dazzling Killmen … Là-bas… Non ?). A titre perso, j’ai presque tout oublié, je réécouterai plus tard.

photo de Eric D-Toorop
le 23/07/2012

2 COMMENTAIRES

Tookie

Tookie le 23/07/2012 à 12:50:08

Bordel, ça ressemble comme deux gouttes d'eaux à Gentle Veincut (Allemagne)...Le genre de son auquel on se fait au bout de quelques écoutes...La 1ère ne m'a pas encore convaincu...

Ukhan

Ukhan le 24/07/2012 à 09:40:13

Bien vu Touken, ils ont d'ailleurs partagés les plats sur une compilation de chez Who's brain records.

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