Clinging to the Trees of a Forest Fire - Visceral

Chronique Vinyle 10" (16:04)

chronique Clinging to the Trees of a Forest Fire - Visceral

Exactement un an après la sortie de leur album Songs Of Ill Hope And Desperation, la bande du Colorado revient avec une courte démo d’un peu plus de 15 minutes, réservée au milieu underground avec seulement 500 copies en circulation, sur support vinyle uniquement.

 

CTTTOFF continue de nous balancer son Grindcore cradingue à la Pig Destroyer, aux ambiances boueuses du sludge qui devrait plaire aux amateurs de Gaza. Ce n’est qu’un EP, le groupe ne révolutionne rien mais nous offre 6 compos torturées oscillant entre rapidité hystérique et ralentissements chaotiques.

J’ai eu un peu de mal à appréhender correctement ce disque car je lui trouve un démarrage plutôt laborieux… On commence par une intro instrumentale d’une lourdeur qui annonce le début de l’orage. Dans la continuité vient se greffer le deuxième titre très lancinant dans les premiers instants, on ne sait alors pas trop sur quel pied danser, le tout étant assez déstructuré avec des blastbeats catapultés, très vite embourbés par les ralentissements biens dégueulasses typiquement sudistes.

 

Mais cette petite perte de repères s’efface rapidement, une fois la machine lancée on rentre sans problème dans ce 10" qui vous retourne les méninges à grand coup de larsens et de hurlements écorchés ! On se laisse plonger dans le chaos de « Garbage », où une fois de plus le combo se plait à nous semer dans les méandres de leurs dissonances, c’est tout à fait le genre de morceau qui vous fout la grosse migraine un lendemain de soirée arrosée !

Sur « Biracial » le groupe laisse sortir le Nasum qui sommeille en lui ! Avec ce morceau de moins de 2minutes, CTTTOFF balance la sauce en mode sulfateuse-dans-ta-face, tout en sachant retomber sur leurs plans groovy à tout moment.

 

Puis très vite arrive le dernier morceau, « Asthmatic », qui est sans aucun doute le meilleur de cette démo, et dépasse les 5 minutes. On retrouve là le très bon feeling qui m’avait tapé à l’œil sur leur album précédent, entre furie Grindcore et noirceur torturée du sludge moderne. La bande de Denver réussit très bien ce genre de compo où ils prennent le temps d’explorer des structures variées, sans perdre leur fil conducteur via quelques arpèges aériennes. On retrouve cette ambiance très lancinante chère à ce genre de groupe, on sent que les riffs sont dans la retenue, qu’ils nous font tourner autour du pot d’une manière presque hypnotique, sans qu’on sache à quel moment la claque va nous tomber sur la gueule !

 

Pour finir, je suis particulièrement fan de la pochette dans un style complètement latinos !

 Le groupe vient de sortir début septembre un split-CD avec Nesseria, je pense que je ne vais pas me laisser prier pour me pencher sur la question…

photo de Domain-of-death
le 12/09/2011

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