Compilation - Combat Nasal vol.3

Chronique mp3 (65:18)

chronique Compilation - Combat Nasal vol.3

Ma parole, mais il semblerait bien que le robinet à excellents groupes non signés continue de couler à gros bouillons! Nous voilà déjà arrivés au 3e volume de Combat Nasal en l’espace de quelques mois… Faut croire qu'Arno Strobl et Mr Mazak, les 2 chercheurs d’or métallique au nez aussi creux que belliqueux, passent l'essentiel de leur temps à tamiser le fond bourbeux du web à la recherche de nouvelles pépites! Car cette fois encore nos compères ont confectionné une apétissante brochette de 13 groupes qui sentent bon le sable chaud et qui promettent de grosses séances de headbang sur transat. Sous ces auspices, je vous le prédis: l'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud...

 

Bon, du côté des genres couverts par la compilation, pas de bouleversement de fond: le scope reste large, très large, même s’il continue à cibler principalement – à quelques exceptions près – des courants au maillot de bain bien rempli. Comme sur le volume 1, la compilation démarre sur un bon coup de boule métallique en la présence du morceau « Deteriorate To Gain » de The Apocryphal Order, groupe qui coule son thrash moderne alambiqué mais efficace dans un bain hardcoro-groove metal de bon ton. Et comme ici on mange la banane par les deux bouts, le parallèle avec le 1er épisode se poursuit à l'autre extrémité de la tracklist, les sombres lamentations du doom gothico-liturgique d’Öxxö Xööx renvoyant au « Salope » de Wormfood, qui lui aussi terminait l’opus dans le doom et le gloom. Mais cette nouvelle sortie tire également un trait d’union avec le volume 2, notamment grâce à la présence des fiers représentants de la chapelle nawak metal que sont 6:33 (dont je ne détaillerai pas plus les avantageux atours puisque une chroniques est déjà dispo ici pour vous décrire la chose par le menu) et Jahmbi (mathcore barré dans la lignée de Iwrestledabearonce – eh oui, ils se sont radicalisés depuis Elevator to the Sun!) qui récupèrent avec panache le flambeau des mains de Circus of Dead Squirrels et de Pryapisme. Le « metal moderne » est quant à lui cette fois représenté par Dysfunctional – et sa version particulièrement tortueuse du metal Meshuggo-Texturien – et Nami – qui amène au sein de la Klonosphere les nuances délicatement sombres des death-progueries à la Opeth.

 

Alors, d’où viennent cette fois les grosses claques balancées par cette nouvelle éruption nasale? La réponse différera évidemment selon l’auditeur interrogé. Pour ma part, en dehors des titres pétillants de 6:33 et Jahmbi que j’avais déjà eu l’occasion de découvrir préalablement, les bonnes surprises se nomment We Are The Damned – qui marie crust teigneux et poissitude stoner, sans oublier une touche d’evil speed/thrash –, Isolation In Infamy – qui coupe son death Necrophagistien (quoiqu’un peu moins démonstratif) de sombres mélodies quasiment black/death – et Keoma – dont l’espèce d’émo-metalcore progressif (je sais: ça pique la langue présenté comme ça) est affublé de guitares tranchantes affriolantes.

 

OK, je vous ressers systématiquement le même couplet, mais celui reste d'actualité cette fois encore: les groupes passés jusqu'ici sous silence ne déméritent pas non plus, même s’ils parlent (un peu) moins à mes capteurs sensoriels. Ainsi Dining In Tuscany propose un intéressant croisement entre la musique de She Said Destroy et un black plutôt épique, Jack And The Bearded Fishermen (groupe du mois de mars 2011 sur Core&Co!) se distingue avec un stoner dissonant parcouru de grandioses démonstrations de froide puissance, Spires joue un black/death à la Dissection offrant paradoxalement chant clair et mélodies prog rock. Et de son côté Baton Rouge Morgue est l’OVNI qui – tel Witchburn sur l’opus précédent – tranche d’avec le reste du bestiaire ici constitué en proposant un morceau de hard rock classique lorgnant vers Ozzy qui – ah la saloperie! – possède un refrain s’incrustant bien trop facilement dans le cerveau – tu vas me lâcher le bulbe espèce de saleté!

 

Pour la 3e fois consécutive, la qualité est donc à la fois au rendez-vous et au top sur ce nouvel opus de Combat Nasal. Je ne devrais d'ailleurs plus avoir à vous rejouer cette musique, mais autant enfoncer le clou vu que j’ai le marteau en main: cette « aide à la découverte » faite par des passionnés avisés pour des métalleux exigeants-mais-feignants ne coûte pas un rond, tout juste un click ici. Alors à moins que la routine des grosses sorties bénéficiant d'un budget comm' hypertrophié suffisent à votre bonheur, attrapez donc votre souris messieurs-dames, et en route pour de nouveaux horizons métalliques!

 

 

 

La chronique, version courte:  une grosse poignée de sensations musicales nouvelles aussi diverses qu'excitantes pour les papilles auditives!

photo de Cglaume
le 05/08/2011

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements