Cougars - Pillow Talk

Chronique CD album (44:23)

chronique Cougars - Pillow Talk

Cougars est un groupe venant de Chicago. Signés chez Go-Kart records en 2003, ce Pillow Talk est leur 2e album, qui mélange aisément le rock à plusieurs sauces, parfois noisy, parfois punk. Le fait que le groupe comptabilise 8 membres y est sûrement pour beaucoup.

 

En effet, le groupe arrive à ne jamais laisser l'auditeur tomber dans la rengaine, chaque titre s'annonce différemment et aligne des plans totalement variables. Comme je le disais donc, les 8 membres que ce groupe comporte permettent pas mal de variations, avec la présence de saxophone, trompette, synthé, 2 guitares, une basse, une batterie et un chanteur. On sent que le groupe peut facilement partir en délire schizophrène, comme sur "Who's got the sniff?", où le chanteur fait presque peur à poser tout le temps la même question avec un ton proche de la démence. Même si certains titres sont calmes (comme "Shitstorm", même s'il contient des passages plus puissants), le groupe arrive à balancer une fougue parfois très puissante ("There's no high in team", "Diagnosis: snare side hearing loss")... Du coup on ne se pose même plus la question de savoir comment ce groupe a pu faire les premières parties de Mastodon. Car même si au niveau du son, les trompettes et saxophones adoucissent la musique des Cougars, elle n'en reste pas moins énergique, et en live, on doit énormément ressentir cela. "Delicate whispers is in cahoots with pillow talk", qui clôture ce disque, dure 9 minutes qu'on ne voit pas du tout passer. Limite expérimental par moments, le son est durci sur certains passages mais aussitot adoucis par le synthé, qui fait office de garde-fou. On se dit juste qu'un délire plus électrique, comme peuvent le faire les Horse The Band, serait du meilleur goût, car on sent que c'est possible, tant les Cougars semblent imprévisibles. En tout cas, difficile de les comparer avec d'autres groupes existants, vraiment.

 

Cet album est donc bien sympa, pour ceux qui aiment la noise-rock, teintée de punk, plutôt schizophrène car très changeante d'une piste à l'autre. Pas un disque incontournable mais une bonne bouffée d'air frais dans ce milieu trop souvent stéréotypé. En live, je me doute que ce groupe doit dégager quelque chose d'énorme: la production de Steve Albini (Nirvana entre autres) aurait-elle affaibli la puissance directe du groupe sur CD?

photo de Pidji
le 06/12/2005

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