Counterfeit - Between the End & the Middle

Chronique CD album (41 minutes)

chronique Counterfeit - Between the End & the Middle

Petit retour en arrière avec le premier album des Lyonnais de Counterfeit. Sorti en 2004, quatre ans après un quatre titres, «Between the End & the Middle» faisait déjà office d’album à part dans le paysage musical français et laissé largement entrevoir un fort potentiel du groupe. Leur quatre titres ayant déjà fait pas mal de bruit, on attendait un gros coup de la part du combo, et à l’écoute de ce cd on ne peut être que ravi.

 

Jouant une musique décomplexée et enivrante, le groupe se joue des barrières et des limites pour offrir un album aux sonorités nouvelles et marquantes. Proche de Tool pour l’approche des mélodies souvent syncopées, voire même épileptiques («Darwin» en est le meilleur modèle), Counterfeit n’hésite pas à rajouter des éléments presque néo histoire de fournir des refrains accrocheurs et puissants. A la façon du White Pony de Deftones, ces refrains sont percutants, alliant un côté planant et aérien à une voix écorchée, comme sur le très bon «Waterbed».

Souvent hypnotique, la musique jouée veut aussi parfois étrange et lugubre, comme sur les instrumentaux disséminés sur l’album. Les ambiances oppressantes sont de mises, notamment sur «Sub Pleen» ou «Jodhpur», superbes interludes mêlant électro, guitares et bruitages divers et variés. Très variée aussi, les morceaux sont tous très accrocheurs, tous très mélodiques sans jamais tomber dans la facilité. On retiendra notamment le merveilleux «Aggressive Control (Part 1)» aux sonorités arabisantes et au refrain tout en finesse et rage contrôlée. Le titre «My Queen » quant à lui reste pour moi le meilleur titre de cet album. Titre mélodique et pourtant la violence et la rage trépignent d’impatience à chaque instant, pour enfin se lâcher dans un refrain de toute beauté, déchiré et intense à la fois.

 

Le son est très bon, chaque instrument étant très nettement discernables, et la voix, souvent mise en avant, s’est amélioré par rapport au précédent EP. Cependant on regrettera un peu que l’accent anglais du chanteur soit si prononcé.

Se clôturant sur un remix de Tv Screw, chanson présente sur le quatre titres. Morceau très électro, faisant penser par moment à du DJ Shadow, il clôture de la plus belle façon un album d’une grande réussite.

 

Counterfeit signe donc là un album remarquable, peut être encore un peu trop ancré dans ses influences, mais doté d’une qualité de composition et d’un sens de la mélodie certain. Fait pour les fans de Tool et consorts, il plaira certainement aux amateurs de rock alternatif aussi tant sa dimension musicale est grande.

 

A posteriori, et en le comparant avec le nouvel album du groupe sorti récemment, ce «Between the End & the Middle» est plus accrocheur, plus direct. Jouant peut être un peu moins sur les ambiances, les titres se veulent plus puissants et passent directement aux choses sérieuses. En tout cas, à l’écoute de cet album, on pouvait déjà présager une suite tout aussi réjouissante.

photo de DreamBrother
le 30/03/2007

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