Creinium - Project Utopia

Chronique CD album (30:39)

chronique Creinium - Project Utopia

POMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOM........ POM!........ POM!........ POM!

 

Lever de rideau sur une éclosion de nappes orchestrales s’écoulant depuis un clavier carrément généreux. Déploiement somptueux d’atmosphères grandioses, amples et solennelles, proches parentes de l’univers de la B.O. de film. Puis ambiance nocturne, bientôt perturbée par des bruissements électroniques et un narrateur à la voix aussi désincarnée qu’inquiétante.

 

Bon, là c’est manifeste: on est parti pour du lourd, du cyber-péplum à grosses baloches. Ça va être « 300 » et « Gravity » 2-en-1, ou – du moins espérons-le – un opus du niveau du On The Wings Of Phoenix de Symbiosis.

 

Mouais…

 

 Disons en tous cas que c’est sans doute ce qu'Aleksi H. (batterie) et Antti M. (clavier), les 2 fondateurs de Creinium, ont visé. Pour son 1er EP (qui suit une unique démo), le jeune groupe finnois s’est en effet lancé dans l’écriture de 5 longs titres (...enfin disons plutôt 4 longs titres + l’intro évoquée ci-dessus) qui combinent death atmosphérique, black symphonique, poussées épiques et ambition démesurée. Sur le papier ça pourrait tout à fait le faire. Sauf qu’il manque un pan essentiel de la personnalité du groupe dans la description précédente: un synthé très présent. Et si, malgré le côté ampoulé inhérent à leur utilisation quasi-systématique, les nappes brodées par ce clavier créent des atmosphères tout à fait potables, en mode lead, les sonorités synthétiques produites par celui-ci hérissent parfois franchement le poil.

 

Et pour en rajouter une couche, bien que relativement boursouflée, la musique des finnois s’avère plutôt plate. Car ces complaintes growl’n’shriek écorchées, ces cavalcades fougueuses, ces fresques symphoniques, ces bouts d’Amorphis, de Godgory, de Cradle of Filth: ça n'est pas franchement de la première fraîcheur. Et ils ont beau faire, il n'en ressort ni accroche durable, ni personnalité. Ce qui fait que dès le 3e morceau, « New World Order », on s’enquiquine sévère, on trouve le temps long... Bref: on a envie de zapper. Et arrivé à la fin de « Synthetic Paradise », on peine à se souvenir d’un moment réellement marquant.

 

Quand on ne propose que 4 véritables titres, ce constat est quand même relativement accablant.

 

Alors OK, sur la forme tout cela est très bien fait, voire même fait preuve d’une certaine majesté (exception faite de certaines interventions crispantes du synthé, donc). Mais sur le fond c’est aussi affriolant que la perspective d’un cunnilingus à Angela Merkel.

Pas très glop, quoi.

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: les 5 titres de Project Utopia proposent un mélange ambitieux de death atmosphérique, de black sympho et d’orchestrations grandioses… Pour un résultat relativement creux et souffrant des excès d’un synthé à l’omniprésence un peu crispante.

photo de Cglaume
le 25/08/2014

5 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 25/08/2014 à 10:01:30

400e chro lapinjaunesque en base: Champomy pour tout le monde !

pidji

pidji le 25/08/2014 à 10:10:12

Oh yeah !!!

sepulturastaman

sepulturastaman le 25/08/2014 à 10:49:59

T'es effrayant :-)

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 25/08/2014 à 18:50:14

Champomy ??? Il ne te resterait pas plutôt de ton eau de vie des Carpates ? De celle qui fait baisser la vision de deux dixièmes à chaque verre ?

cglaume

cglaume le 25/08/2014 à 18:51:18

Si. Mais il n'en reste pas assez pour tout le monde :P

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