Crutches - Lurad

Chronique Vinyle 12" (20:33)

chronique Crutches - Lurad

Parfois il suffit d'un belle pochette (sic), d'un titre incompréhensible et traduisible par « victime d'une arnaque » pour ferrer le punk collabo (avec ce fuckin' système capitaliste composé d’États corrompus et fascistes brimant les libertés, tout ça, tout ça...).

Quand en plus le combo provient de Malmö la Mecque du HxC suédois, il paraît évident de perdre quelques capacités auditives.

Né du collectif Scam Everything en 2010, Crutches avait déjà attiré mes tympans pour leur Ep D-beat Tsunami en 2012 sans emballement outrancier de ma part. Un groupe de D-Beat suédois de plus, de qualité standard et sans distinction particulière.

Avec Lurad, l'impact de la musique des Suédois entrent dans une autre dimension.

 

"Chaos Squad" sonne d'entrée lalali ou plutôt l'hallali de la mélodie. On retrouve de suite le son si caractéristique de la scène suédoise nourri au Motörhead le plus crasseux qui soit. Parfaitement joué et savamment barbare, la rythmique de Crutches constitue un gros morceau de barbaque sanguinolente impossible à attendrir même par les mâchoires les plus musclées.

La force de frappe déployée par le gang n'est pas loin ainsi d'un Krüger tchèque. Ça joue donc vite très vite, simplement très simplement mais on ne s'embête à aucun moment, non, à aucun.

Le chant utilise un écho commun à pas mal de groupe du genre. Je ne suis moi-même pas fan de cet effet mais dans le cas de Crutches, il n'est trop prononcé.

"Down the Drain" permet de comprendre au moins les paroles du refrain puisqu'elles sont constituées par le titre du morceau. Pourquoi se compliquer la tâche ? "Egna Ben" cavale, la mort au trousse, à perdre haleine en ménageant des riffs assassins qui nous donnent envie de crier youpilalère en sautant à pieds joints sur son tapis persan.

 

Vous ne faites jamais ceci chez vous ?

Vous devriez.

Peut-être n'avez-vous pas de tapis persan ?

Considérez alors que vous avez raté votre vie.

 

"Forever Stoked" est construit grosso merdo sur le même modèle mais oublie, pour une fois, l'effet sur la voix et là on touche le gouleyant, que dis-je, le rafraîchissant, voire le tabassage de tronche .

"Interlude", comme son nom l'indique en est un avec des samples en guise de paroles. Une pause pas indispensable mais bien venue avant que la mitraille ne volent de nouveau en raz motte jusqu'à la fin de l'album.

 Un petit mot, avant de conclure, sur le titre "Absolution" qui tape dans l'anarcho-punk rigoureux avec son intro déclamant un spoken word sur fond de riffs répétitifs. Les vocaux d'Oskar se doublent ensuite de chœurs féminins pas loin de l'hystérie, à moins qu'un membre mâle du groupe ne se soit coincé un truc quelque part.

 

Crutches semble faire sienne, sur l'ensemble de sa plaque, la phrase du philosophe « Tant qu'y a du noir, y a d'l'espoir ». Quel philosophe ? Aucune idée, j'ai fait histoire à la fac.

 

KRIGET ÄR HÄR !

photo de Crom-Cruach
le 19/03/2014

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 19/03/2014 à 12:14:11

Ça a l'air youpilalère ton histoire là !

SNAKE

SNAKE le 19/03/2014 à 13:18:14

Chouette ce LP! Ce groupe est la suite de PROJECT HOPELESS (splitté en 2009).

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 02/04/2016 à 19:41:58

Très bon groupe également !

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