Deadlock - Manifesto

Chronique CD album (43:31)

chronique Deadlock - Manifesto

Après plus de 10 ans d’activité, les allemands de Deadlock nous livrent là leur quatrième album avec seulement un an d’intervalle depuis « Wolves ». Pour "Manifesto", le combo a voulu faire les choses en grand en faisant trois versions différentes de l’album : une version normale de onze titres, un digipack comprenant le live de « The Brave / Agony Applause » joué en acoustique, et une dernière version tirée à seulement 1000 exemplaires avec un nouvel artwork, un titre bonus et d’autres extras…

 

Cela fait deux albums que Deadlock nous offre un Death mélodique aux ambiances dark, avec des vocaux alternant entre voix Death et chant féminin. Contrairement à "Wolves", la chanteuse a ses propres couplets sur tous les titres, et ne se contente plus seulement de faire les chœurs (« Altruist », la ballade de l’album, est exclusivement chantée par madame) ; et c’est tant mieux ! En effet la voix haut-perchée de Sabine vaux vraiment le détour : c’est le genre de chant mélodieux qui vous résonne dans les tripes, et fait vibrer l’être sensible qui sommeille en vous… C’est particulièrement le cas sur un morceau comme « The Brave/Agony Applause ».

Bien que cette voix enchanteresse soit la bienvenue, la voix gutturale et caverneuse du chanteur vient faire le contraste : sans ces growls, la musique de Deadlock perdrait toute sa valeur… Le hurleur se réservant même le droit de pousser la chansonnette sur « Dying Breed », et on lui donnerait presque des airs de Dani Filth sur « Martyr To Science ».

 

D’ailleurs, des contrastes, cet opus en est remplit. On s’en rend compte dés le début, avec une intro techno qui nous fait vite comprendre que les allemands n’hésiteront pas à bousculer les mœurs. En plus de ça, Deadlock prend l’un des plus gros risques qu’un groupe de metal puisse prendre, en invitant deux rappeurs sur la fin de « Deathrace ». Le rendu n’est pas mal du tout, la mélodie générale est gardée en fond sonore donc au final on n’est pas tant choqué que ça. On est également surpris par le saxophone qui vient poser ses mélodies sur « Fire At Will » ; l’idée est bonne même si sa prestation n’a rien de virtuose…

Pour le reste de la musique, on est dans le metalcore plutôt standard ; ce qui ne veut pas dire sans intérêt ! Les rythmiques sont plutôt variées, vont des passages progressifs aux blastbeats (« Seal Slayer ») ; à aucun moment nous n’avons droit à des plans type moshparts, ce qui aurait peut-être tendance à remettre en cause cette étiquette de metalcore… Les grattes font du très bon boulot et nous offrent de nombreuses mélodies toutes plus inspirées les une que les autres, ainsi que des solos à presque tous les morceaux. En fin d’album, le combo nous fait cadeau d’une reprise de « Temple Of Love » des Sisters Of Mercy, déjà reprit par Crematory (dans le genre voix féminine/voix gutturale).

 

On peut préciser au passage que ce "Manifesto" est un album engagé sur le plan écologique, où le combo dénonce entre autres la destruction de la faune et de la flore. De plus, les membres du groupe suivent un mode de vie totalement straight-edge, ce qui renforce leur crédibilité sur le sujet !

 

En résumé, "Manifesto" est un bon album, qui d’un côté peut paraitre "cliché" avec cette alternance growl/voix féminine, mais la présence de plusieurs éléments originaux (textes engagés, intro techno, rap, saxophone…) l'en empêche. Les puristes cracheront donc sans doute sur ce CD, mais en ce qui me concerne cet opus m’a bien plu et demande une certaine ouverture d’esprit…

photo de Domain-of-death
le 05/03/2009

1 COMMENTAIRE

Finisterra

Finisterra le 05/03/2009 à 10:24:45

Un album qui m'a également complètement séduit. Sans vouloir réécrire de chronique, l'ambiance que dégage la musique pendant les growls est superbe.
Bref, un très bon album!

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