Deicide - When Satan Lives

Chronique CD album (55:22)

chronique Deicide - When Satan Lives

Ce n’est pas un scoop: il existe quelques menues différences entre les personnages de Jésus de Nazareth et de Glen de Tampa. Déjà Jésus Christ, alors que Glen growle. Ha! Et puis quand ils montent sur les planches, dans le premier cas c’est la foule qui hurle et le barbichu qui sent le sapin, alors que dans le second cas c’est le grand poilu qui beugle et nous autres qui sommes censés être cloués à nos sièges.

 

...Bon alors pour ceux qui ne supportent pas les intros foireuses, les messages fielleux sont à torcher directement dans les commentaires ci-dessous, ou alors vous faites une bafouille à info@coreandco.fr: Pidji se fera une joie de me transmettre vos billets doux.

 

Pour enregistrer son premier testament live, c’est le House of Blues de Chicago que Deicide s’est choisi en guise de Mont Golgotha. L’ambiance donne l’impression d’y être relativement fiévreuse, même si le public ne se fait véritablement entendre qu’entre les morceaux. M’enfin bon, on n’acquiert pas ce genre de galette pour entendre quelques poignées de poilus roter leur bière sur tous les tons pendant une heure, alors passons… L’intérêt du live, c’est déjà plus de découvrir des versions légèrement remaniées de titres de nous bien connus, et de profiter de ces petits speeches livrés par des musiciens galvanisés par l’ambiance torride d’une assistance toute acquise à leur cause. Bon alors dans le cas présent, comment vous dire… Pour ce qui est de la communication avec ses fans, le père Glen fait preuve d’un autisme qu’on attribuera à la "misanthropy attitude" qui est après tout l'apanage du Mal incarné. Et pour ce qui est de prendre des libertés avec leurs compos, eh bien peau d’zob! Repassez-vous plutôt la cover de "Carnage In The Temple Of The Dead" par Mika.

 

Oui mais non, restez encore un peu: c'est après que ça devient intéressant…

 

Car si l’on est en droit de ronchonner un peu – et là vous avez eu droit au minimum syndical – il n’est reste pas moins que When Satan Lives est une putain de grosse mandale qui fera du ménage parmi vos molaires branlantes. Parce que la tracklist démonte – même si je ne parlerai pas de "best of" vu qu’on n’y trouve qu’un seul titre de Legion pour 6 titres de Serpent of the Light (alors que bon, « Father Baker’s »…) et 5 titres de Once Upon The Cross (alors que bon, « Trick Or Betrayed »…) – et parce que la salle se fait engloutir sous une épaisse coulée de magma riffé d’où émergent des leads étonnamment claires et les invectives d’un Messire Benton assez remonté. Et quel panard que d’entendre ces versions enflammées de « Blame It On God », « Bastard Of Christ » (ouaip, il est bien ce Serpent of the Light quand même!), « Lunatic Of God’s Creation » ou « Behind The Light Thou Shall Rise »!

 

Pas besoin de tortiller pendant des heures: When Satan Lives est idéal pour réveiller le démon poilu qui sommeille en nous. Sans doute l’album aurait-il été meilleur avec plus de morceaux issus de Legion, et agrémenté de la crême des titres de The Stench Of Redemption (non mais c’est bon hein: je sais que cela eût été anachronique – tiens, paie ton subjonctif pour la peine!), m’enfin quelle tartine déjà, diable! Du Deicide furibard, cinglant et brûlant comme il sied à toute réunion Tupperware sataniste réussie…

 

 

 

 

La chronique, version courte: une tracklist terrible, une marée décibélique brûlante directement issue des hauts-fourneaux d’Hadès, l’efficacité du fouet qui s’abat sur les chairs à vif de l'ennemi réduit en esclavage… Deicide en live, ça vous roussit le poil en mode pyromanie dépilatoire!

photo de Cglaume
le 22/04/2012

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