Es La Guerilla - El dia de los muertos

Chronique Maxi-cd / EP (37:50)

chronique Es La Guerilla - El dia de los muertos

Es la guerilla est un groupe Francilien roulant sa tenue de camouflage depuis quelques années. Changement ici de technique de combat; ils sont passé du combat de rue hardcore ("The movie" paru il y a 1 an) à la guerilla Zapatariste. Il ont notamment ouvert pour Hermano (stoner rock avec un ex-Kyuss).

 

Es La Guerilla nous livre un cd entre sludge, stoner et metal, agrémenté d´une touche de sky. Du sky nous allons en voir au moins autant que le chanteur a du en boire pour se forger sa voix (les clichés ont la vie dure). Le cd commence par une plage ("Alpha") instrumentale lourde, lente, percée par un solo camouflé derrière la batterie entraînante. Sur ce morceau tous les ingrédients sont déjà là; au second morceaux arrive la voix rocailleuse. A ce moment là nous commençons à être envahis par une espèce de trip musical, hochant la tête comme un bateau abandonné au roulis sous un soleil de plomb, où seule la guitare perturbe ce flot lancinant, le temps de redonner le cap vers le désert.

 

Au troisième morceau nous n´avons plus les pieds sur terre, Storm of the whiskey nous ouvre les portes du désert de notre inconscience. Celui-ci est comme enivré par le peyotl mâchonné depuis l´ouverture des hostilités. Sur cette plage, la batterie fait groover les pierres, rouler les cailloux comme un bulldozer nous enfonçant encore plus dans ce désert où la voix nous rappelle à quel point le climat est aride et rêche; les guitares qui précédemment nous maintenaient lucide nous acclament de leur ferveur à se mêler à cette étrange sensation qu´est la musique, telle la fumée d´une pipe hallucinogène se précipitant au ciel; la basse quand à elle nous persuade à quel point ce désert est profond. Vous l´ aurez compris ce troisième titre est la pièce maîtresse de ce cd. Le morceau suivant continue dans cette voie-là en plombant ce quatrième titre de riffs pachydermiques, finissant de nous assommer. "Omega" qui est aussi un instrumental referme cet album par quelque chose de plus aérien, la batterie est moins présente (le batteur s´occupe plus des cymbales et des timbales et autres), nous renvoyant à la couleur du soleil qui baigne toujours sans interruption. Les guitares voluptent leurs notes dans ce flot de fin de transe ou la répétition du final - lourd, lent, sale, redondant - nous rappelle le voyage entrepris. "The last rebel" est une reprise des texans lynyrd Skynnyrd ou la musique et la voie se font solennelles, seul morceaux ou la voix prend le dessus sur la musique.

 

Ce maxi-cd (moins d´une demi-heure de compos) m´envoûte, me fait voyager des plateaux des Andes aux plaines du désert Mexicain où les étapes sont jalonnées de trichocereus pachanoi et de echinocactus Williamsii. Ce "El dia de los muertos" évite de tomber dans les pièges d´une musique qui au premier abord semble redondante; Es la guérilla ne s´enfonce pas dans un bourbier sludge du Bayou. Ils vont chercher leurs sonorités plus bas, dans la sécheresse du désert.

photo de Sepulturastaman
le 20/12/2005

3 COMMENTAIRES

tigourou

tigourou le 29/08/2006 à 19:58:46

bravo les gars en plus de faire de la bonne zike vous etes canons

sepulturastaman

sepulturastaman le 19/02/2010 à 07:32:09

Merci pour le bonheur musical ; la suite malheureusement vous la connaissez...

mat(taw)

mat(taw) le 19/02/2010 à 10:28:55

ouais. Resquiat In Pace, Sid.

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