Forceed - Idyl of estreya

Tiens, encore un ? Effectivement, quand on voit dans la bio que les FORCEED sont Suisses, on se dit que les helvètes ont vraiment de la chance d'avoir une scène aussi bien fournie en groupes metal/hardcore. Evidemment, il arrive des fois que tous ne sont pas de la même qualité. Mais cet "Idyl of Estreya" est à mettre dans le premier wagon du train, celui de la première classe.

"Elliptical" donne le ton. Tout part d'un seul coup, pas d'intro, c'est brut de décoffrage, valait mieux pas avoir mis le volume à fond dès le départ... Ou bien, si, finalement. Car c'est bon ! Dès les premiers riffs, les Suisses nous démontrent toutes leurs qualités techniques, et leur besoin de lourdeur, comme pouvaient faire leurs grands frères de UNFOLD, même si FORCEED existe depuis l'année 2000, et ne sont donc pas novices.

La voix hurlée tout au long de l'album est terrible, on peux se demander comment le chanteur peux tenir tout un concert... Heureusement que beaucoup de passages sont essentiellement musicaux, mélangeant mélodies bien sombres et rythmes saccadés. Le tout nous donne une impression de mal-être, comme leurs compères helvétiques de VANCOUVER, KNUT, UNFOLD ou même NOSTROMO savent le faire (même s'il ne reste plus que VANCOUVER et KNUT d'existant parmi les 4 cités!). Bref, un mélange Hardcore/métal des plus puissants sur une voix éccorchée à vif.

Niveau production, rien à dire...Evidemment, quand on sait que Julien Fehlmann (Unfold, Elkee, Lest... ) s'est occupé de l'enregistrement/mix et que le mastering a été effectué en Suède par Pelle Henricsson (Breach, Refused, the Hives, Meshuggah... ), il aurait été difficile d'obtenir un mauvais résultat ! Le duo basse/batterie sonne parfaitement et les 2 grattes sont très cohérentes...

Même si on peux se dire que FORCEED n'innove en rien, "Idyl of Estreya" vous balance des riffs plein la tête et la puissance du chant accompagné du ryhtme lourd de la batterie vous prends les tripes jusqu'aux dernières secondes de "End Suenio".