Gadget - The Funeral March

Chronique CD album (29:49)

chronique Gadget - The Funeral March

Vous pensiez sans doute comme moi, qu'il n'existait qu'un groupe de grindcore suédois signé chez Relapse ... et pourtant! Gadget n´est pas un nouveau venu; le frère de feu-Nasum est né en 1997, et ne sort son premier album chez le label ricain qu'en 2003. Soutenant comme son aîné la cause d'un grindcore ultra efficace, agressif, piochant ça et là dans le death (suédois principalement), et dans le grindcore purement ricain (Rotten Sound, Pig Destroyer). Les comparaisons vont évidemment bon train, le son est clinique, la prod' énorme et super clean, ça blaste à tout va, les guitares hurlent, ça s'égosille sans discontinuité pendant à peine une demie-heure.

 

Gadget a ainsi des influences de choc, un album bénéficiant d'un artwork soigné, d'un son de mammouth, et d'une énergie survitaminée (mosh part de titans incluses), d'une distribution adaptée à son style de prédilection grâce au nom que s'est taillé Relapse dans le metal extrême; mais comme tout bon groupe extrême, il ne saura ravir que les fans du genre.

Malheureusement, le point faible de ce combo suédois se fait vite sentir. Marchant constamment sur les traces de ses prédécesseurs, et sonnant trop ricain, il manque un peu de personnalité. Même si de nombreux arrangements rehaussent le tout, et si certains morceaux aérent l'ensemble de manière fort agréable, la courte durée de cet album contribue à n'en faire qu'un disque de grindcore parmi les autres sorties Relapse.

Cependant, c'est la partie cachée de l'iceberg qui fait vraiment mal. Si Gadget ne fait pas dans le plus original, il bastonne grave en contrepartie à l'aide de morceaux intenses, brutaux, et accrocheurs. S'inspirant des diverses courants extrêmes (death-grind-hxc-noisecore ..) les quatre musiciens délivrent un monstre véloce prêt à tout ravager sur scène, et à décoller la tapisserie des murs de vos voisins.

 

Une énergie communicative tout au long de ses trente minutes de brutalité alliée à des passages mid-tempo (blasphème ?) ou de quelques riffs plus dissonants (noisecore), voire d´autres carrément death, ou presque « melo » allant même jusqu'à des petits solos bien sentis (blasphème bis ?) font de cette démonstration de force une nouvelle galette fort sympathique. Finalement assez varié, bien que compact et intense, ce disque inscrit le combo suédois comme un nouveau concurrent de taille aux ténors américains du genre.

photo de Viking Jazz
le 06/04/2006

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