General Lee - Hannibal ad Portas

Chronique CD album (45:30)

chronique General Lee - Hannibal ad Portas

Après une démo en 2001, un ep en 2003 et un split avec As we bleed en 2004, le premier album de General Lee sort enfin le 26 septembre 2008.

Hannibal ad Portas est donc l'aboutissement de longues années d'écriture, de dizaines de concerts et donc d'un jeu de patience plutôt rare de nos jours !

 

Avec une telle attente, la pression a du monter pour les musiciens, qui avaient sans doute à cœur de ne pas passer à côté. Très rapidement on comprend que l'ouvrage de composition est poussé, que les ambiances sont travaillées et qu'on va se prendre une belle dérouillée. Non que le genre dans lequel opère General Lee nous offre de grandes surprises, mais la réalisation de Hannibal ad Portasest une jolie réussite qui prend forme dès les premières notes. Mais, on retirera plus de sensations que d'explications à l'écoute de cet album (et c'est sans doute là que réside tout son intérêt).

"Drifting" est le titre d'ouverture qui nous plonge dans un chaos sonore des plus puissants. Les guitares nous entraînent tout d'abord vers une marche destructrice que le chant achève pour nous faire entrer dans le vif du sujet. Cette puissance largement accentuée en live va se poursuivre durant tout l'album.

Si la mélancolie n'est jamais loin dans ce titre d'ouverture (vers les 3min40), les explosions de violence qui s'en suivent sont d'autant plus efficaces. Le timbre vocal "Isissien" ajoute à la lourdeur de chaque morceau. Les Cult of Luna sont évidemment à ajouter à la liste des influences. Néanmoins, General Lee semble avoir trouvé une voie qui se dessine à chaque martèlement de la batterie ou vrombissement de la basse.

Le titre de cet album, Hannibal ad Portas (Hannibal aux portes) était annonciateur de sinistre. Au contraire de ce chef de guerre effrayé d'entrer dans la cité de Rome (malgré une inoubliable épopée et les capacités militaires d'écraser Rome),General Lee va au bout des choses dans sa musique offrant une fin apocalyptique. L'introduction calme de "A dead issue", semble être un instant voué à la contemplation d'un paysage meurtri des destructions précédentes, elle n'est pourtant qu'une habile ruse à la décadence d'un auditeur de plus en plus éprouvé par des titres longs de 8 minutes en général.

 

Le disque s'achève cependant dans une autre ambiance avec le titre éponyme. Ce sentiment de fin apocalyptique se ressent alors vraiment dans la douceur apparaissant comme le calme après la tempête. Le corps qui a pu vibrer au son d'une basse très lourde, peut ici se relâcher pour paradoxalement mieux s'imprégner des titres précédents. Les envolées post-rock de ce dernier morceau semblent finalement un peu trop simplistes pour toucher un auditeur qui est passé par des aspects bien plus sombres dans les 5 titres précédents.

 

La longueur et l'intensité de chacun des morceaux sont deux atouts qui permettent à l'auditeur de se trouver à chaque fois face à une musique chaotique mais également "belle". Chaque titre va tirer l'émotion dans le sombre pour finalement faire de ce Hannibal ad Portas une œuvre aussi remarquable que passionnante.

photo de Tookie
le 25/09/2008

6 COMMENTAIRES

blub

blub le 25/09/2008 à 06:39:00

clairement LA tuerie post-machintruc de l'année! et encore un excellente sortie pour Basement Apes!

mat(taw)

mat(taw) le 25/09/2008 à 08:51:23

'tain faut que j'écoute ce truc, mais surtout faut que je les revoies en live, ce groupe est terrible sur scène.

Pidji

Pidji le 25/09/2008 à 09:17:51

Rien que pour le titre "Our last struggle winter" ce disque mérite un 9... Un des meilleurs morceaux post-hxc de l'année sans aucun doute.

Tookie

Tookie le 25/09/2008 à 10:02:21

en concert le 15 novemùbre à behtune avec dirge et surtout Rorcal !!!
(y'aura un report normalement et peut etre une interview des General)

challenger

challenger le 27/09/2008 à 02:41:14

Quand tu veux pour l'interview Toukene ;)

Sam

Sam le 14/05/2009 à 09:13:11

plus je l'écoute, et plus je trouve ce disque admirable. General Lee a tout compris... BIZAC

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