Heal These Wounds - Ambitions

Chronique CD album (40:00)

chronique Heal These Wounds - Ambitions

Je ne tiens pas l'alcool. Résultat après une soirée avec Pipi Ze Tic*, ce matin-là, le réveil fut difficile, surtout à 8h50 lorsque mon facteur, brave homme consciencieux, mais peu soucieux de mon sommeil, appuya sur la sonnette.

"Un colis pour vous M'sieur Toukene !*" m'annonça t-il.

 

(*Les noms ont été modifié afin de conserver l'anonymat des protagonistes)

 

"Y'a intérêt à ce que cela soit un truc cool et pas encore une paire de pompes pour Emy Luck*, ma colocataire qui a le bon goût de m'avoir choisi pour partenaire amoureux !" songeais-je.
 

Le pas alerte, mais le caca d'oeil coincé dans une poche cernée, le sexe semi-turgescent, près à quitter le cocon slipien, je descends les trois étages en empruntant les escaliers.

Un paquet Zalendo ! 

"Elle va encore prendre sa dérouillée et appeler le 39 19, son numéro favori !" me dis-je.

 

C'était sans compter sur l'esprit de bon citoyen éco-recycleur de M. Pudju*, chef d'un excellent webzine (Co and core*) trop méconnu malgré sa grande qualité.

Ce paquet renferme des dizaines de cds promotionnels adressés à son chroniqueur favori, le plus doué de sa génération.

Pas qu'il y ait un message qui aille en ce sens, non, tout est dans le non-dit, comme une évidence.

 

Je retrouve là des pochettes bien connues et des cd-r bien dégueulasses qui renferment des pépites.

Puis, des cds qui ne me disent rien. Groupe inconnu au bataillon, pochette a l'intérêt aussi puissant et engageant qu'un végétarien face à un big Mac.

 

Allez, 1ère tentative. 1er cd de la pile.

Là commence un important travail d'investigation pour le chroniqueur : Heal these wounds. Voilà ce que dit la pochette. 2010. Voilà ce que dit "la 4e de la pochette".
Pas de dossier de presse :

"Cool, pas de branlette du groupe ou du label qui veut nous vendre du caviar avec des oeufs de lumps !"  pensais-je..

 

C'est donc à l'aveugle, comme toi lecteur, que j'écoute ce produit d'amateur aussi formaté que les pros.

Et là, tel un oenologue de métal, je goûte, je fais faire trois tours dans les oreilles, je recrache le cd de la platine et je commence là une diarrhée verbale partiellement retranscrite sur un calpin orange Carrefour 1er prix, qui se traduira plus tard par la chronique médiocre que vous lisez.

 

Affaire formatée donc, mais attention, à l'américaine.
Tout de suite ça rigole moins. Un gros son bien massif, certes, mais assez commun.
Il n'empêche qu'il est massif et que dès "Blindside" ça sent le professionnalisme.

Les premières craintes ainsi balayées, à savoir tomber sur un produit foireux, sont remplacées par celles d'un produit sans saveur.
Et c'est légitime, les merdasses outre-atlantique avec la saveur d'une soupe japonaise comprise dans le menu Akira sont courantes : l'introduction n'était déjà pas rassurante. Le 1er riff de "Providence" confirme : du métalcore.

Putain.
Pas ça.
90% de chances que ce soit chiant.
Voyons les choses du bon côté, ce n'est pas du deathcore. 

Surtout que les morceaux suivants font mentir le chroniqueur à l'avis précoce que je suis parfois.
Sans faire preuve d'une originalité folle, les Heal these wounds font le boulot en faisant ce que toute une génération ne s'est pas emmerdée à faire.
Lâcher 2 riffs par titre suffisait à tirer des gonzesses dans les backstages. Pendant ce temps Heal these wounds a songé à varier, sans délaisser les filles, puisque les structures sont convenues.

En balançant ce qu'il faut comme passages syncopés, des gros cris et de la lourdeur, le groupe avait aussi torché la question de la violence. Pour la partie plus mélo ils se sont un peu plus creusés la tête. Ils ont aussi réécouté les albums de Killswitch Engage.
Grâce à leur gros son, qui prend parfois des allures d'apocalypse "synthéthique" (deathcore-like), ils ont un aspect hardcore (assumé par des petits indices comme une 2e voix), pas mal de détails permettent d'éviter l'écueil de la lassitude...jusqu'au titre bonus encore pété d'énergie.

Encore une fois, c'est aussi prévisible qu'une blague de Cyril Hanouna, c'est d'ailleurs Emy Luck qui l'a traduit avec ses oreilles, affinées de force par les goûts musicaux de votre serviteur, durant une discussion : 
Moi : "Off, ça casse pas 3 pattes à un canard mais c'est sympa !"
Elle : "Ouais, enfin, j'vois pas la différence avec tout ce que t'écoutes".

Je vous laisse imaginer la grimace dédaigneuse qui accompagnait cette réflexion pas complètement fausse.

photo de Tookie
le 15/09/2013

6 COMMENTAIRES

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 15/09/2013 à 18:07:56

"son chroniqueur favori, le plus doué de sa génération"
une vanne me vient, là et puis non en fait

pidji

pidji le 15/09/2013 à 18:13:52

hahah, en tout cas j'ai ri à lire cette chro.

Tookie

Tookie le 15/09/2013 à 18:24:40

@Geo : Ta jalousie ne m'atteint pas.

sepulturastaman

sepulturastaman le 15/09/2013 à 19:57:11

La patte gauche.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 15/09/2013 à 21:17:28

une chro aux ptits moignons

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 20/09/2013 à 23:00:18

Y'a rien dans ce disque, mais tout est dans la chronique... j'ai ri ^^

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements

HASARDandCO

Blackbraid - Blackbraid I
In crust we trust #1