Herod - They Were None

Chronique CD album (54:32)

chronique Herod - They Were None

Outch’ ! On le sent passer ce premier Herod !

 

Du genre qui laisse des traces et vous mets à genoux. C’est ici immédiat, dès les 9mn47 d’ouverture on ressent la douleur et on devine facilement que ça ne va pas aller en s’améliorant. Mais comment font-ils tous ces suisses pour autant nous labourer les tympans depuis toutes ces années ? Ils sont pourtant sympas. Ça doit les faire marrer en fait car pour en avoir croisé quelque uns, on ne pourra pas dire qu’ils sont méchants. Ou alors ils ont quelque chose qui ne va pas (l'effet Gotthard ?). En tous cas ils donnent l’impression d’êtres un peu malades. Pour être franc, sur ce They Were None on ne comprends pas trop ce qui se passe. Un immeuble nous tombe d’abord dessus et ensuite on est secoué dans tous les sens jusqu’à perte de connaissance.

 

C’est « metal » jusqu’au « core ». On appel ça l’effet « Chaosphere » selon les écrits du prophète Meshuggah. Cette rythmique machinesque oppressante ponctuée de contretemps qui vous fait vaciller et perdre vos repères de gravité. Oui comme je vous disais, le genre de disque qui fait mal, et assez dense pour que l’on hésite à se le repasser. Cette lourdeur, cette oppression, ce mid-tempo étouffant, sachant que derrière ça hurle, il faut vraiment être maso. En plus, une fois qu’ils ont commencé à jouer, on a l’impression qu’ils ne vont jamais s’arrêter et on n’en voit pas le bout de ce fameux tunnel. Et puis histoire d’en ajouter pour nous faire flipper, un peu comme Jucifer, ils laissent parler sur un titre la langue de l’inconnu. Ce serait du russe que c’en serait effectivement bien flippant. Ils essaient quand même de rassurer et de s’octroyer les grâces des disciples de Gojira (eux mêmes disciples de Meshuggah) en laissant s’immiscer en eux, et sur ce même titre, leurs paroles dans la langue de molière.

 

En ressort donc une véritable baffe, d’une main qui à chaque morceau s’aggrandie, et, même quand ils posent le jeu, ça ne leur suffit pas et nous enfoncent davantage. Hurlements constants à la mort du chanteur, il partage notre souffrance c’est déjà ça.

On se retrouve avec un album que l’on pourrais rapprocher des albums lents, lourds, et compliqués d’un Mastodon et Gojira mixés, le tout à la sauce core-Cortez. C’est clair non, va falloir s’échauffer pour l’écouter !

photo de R.Savary
le 23/10/2014

2 COMMENTAIRES

S1Phonique

S1Phonique le 01/11/2014 à 11:01:51

Yeah R.Savary
chouette retour et une vision un peu plus ouverte que les écoutes que j'en ai faite pour la chronique coté Eternels.net
Je me le passe régulièrement.

courage pour supporter les lapins jaunes et autres poilus du coin !

cglaume

cglaume le 01/11/2014 à 11:04:04

:P

N'empêche, ça fait plaisir de voir passer les voisins !

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